07 janvier 2009

La Montagne de Minuit, Jean-Marie Blas de Roblès

Au cœur de ce roman d'initiation, un personnage hors du commun : Bastien, gardien d'un collège de jésuites et secrètement passionné par tout ce qui concerne le Tibet et le lamaïsme. Tenu à l'écart de son voisinage pour d'obscurs motifs, le vieil homme vit plus solitaire qu'un moine bouddhiste. L'aventure commence à Lyon, par la rencontre entre le vieux sage et Rose, nouvellement emménagée avec son petit Paul. Cette dernière se fascine pour l'étrange personnage et très vite s'attache à lui au point de lui permettre d'accomplir le rêve de sa vie : un voyage à Lhassa, occasion de somptueuses descriptions depuis les terrasses du Potala. Les rencontres nécessaires, mises en scène par le hasard, y révèleront à coup sûr le secret des existences.

J'ai aimé !

+ J'ai beaucoup aimé le style, simple et touchant. Le personnage de Bastien est mystérieux, mais suscite un mélange de tendresse et d'admiration et l'on s'y attache de la même façon que Rose. A travers ce voyage, nous découvrons les personnalités émouvantes de personnages blessés par la vie qui vont se découvrir et s'aider les uns les autres. La narration est alternée : un chapitre raconte l'histoire de Rose, Bastien et Paul d'après le point de vue de ce dernier, désormais adulte, et le chapitre suivant est en quelque sorte la réponse de Rose à son fils sur ce qu'il vient de raconter. Ce procédé m'a un peu surprise au début mais apporte finalement des regards différents et enrichit l'histoire.
- Ce récit ne m'a pas plus outre mesure. J'ai passé un agréable moment de lecture, un peu gâché par la sorte de dossier documentaire qui complète l'histoire et qui revient sur le mythe de la collaboration entre nazis et lamas tibétains, très intéressant certes mais assez indigeste. J'aurais préféré que le "mystère" de Bastien, qui reste finalement entier, ne soit pas décortiqué de cette façon.

La Montagne de Minuit, Jean-Marie Blas de Roblès
Éditeur : Zulma
Paru en 2010
167 pages
16.80 €
ISBN 978-2-84304-520-2

3/26

1 mot(s) doux:

  1. J'ai lu "Là où les tigres sont chez eux" de cet auteur et j'en garde un souvenir mitigé, à la fois j'ai aimé parce que c'est bien écrit et qu'il y a de bons moments et idées, autant l'impression générale en fin de lecture est assez banale, du genre "dommage peut mieux faire"

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