26 juillet 2011

Le meilleur des mondes, Aldous Huxley

Défi, réquisitoire, utopie, ce livre mondialement célèbre, chef-d'œuvre de la littérature d'anticipation, a fait d'Aldous Huxley l'un des témoins les plus lucides de notre temps. Aujourd'hui, devait écrire l'auteur près de vingt ans après la parution de son livre, il semble pratiquement possible que cette horreur s'abatte sur nous dans le délai d'un siècle. Du moins, si nous nous abstenons d'ici là de nous faire sauter en miettes... Nous n'avons le choix qu'entre deux solutions : ou bien un certain nombre de totalitarismes nationaux, militarisés, ayant comme racine la terreur de la bombe atomique, et comme conséquence la destruction de la civilisation (ou, si la guerre est limitée, la perpétuation du militarisme) ; ou bien un seul totalitarisme supranational, suscité par le chaos social résultant du progrès technologique.
+ Le meilleur des mondes est considéré depuis longtemps comme l'un des chefs-d'œuvres de la science fiction, et il est aisé de comprendre pourquoi. Écrit en 1932, ce roman est l'une des premières dystopie (ou contre-utopie) et représente à ce titre une "claque littéraire" monumentale, encore et même aujourd'hui. Depuis, de nombreux mondes idéaux effrayants ont été décrits (le film The Island en est un bel exemple), qui puisent leur inspiration dans les travers de nos sociétés mais qui ressemblent incroyablement, malgré leur vision technologique, au système du Meilleur des mondes. Nombre de réflexions de l'avant-propos sont pertinentes, voire prophétiques ; d'autres apparaissent aujourd'hui totalement farfelues mais n'en gardent pas moins un fort pouvoir sur l'esprit. Le meilleur des mondes est un roman étrange, protéiforme, insaisissable, parfois incompréhensible mais profondément marquant.
- J'ai eu beaucoup de mal avec la narration, notamment lorsque trois ou quatre voix se mêlent en phrases courtes, hachées et répétitives. Un certain sentiment de gêne m'a accompagné en permanence lors de la lecture, et la science-fiction des années 30 à 50 possède une atmosphère très particulière qui m'incommode et me met mal à l'aise.

Le meilleur des mondes, Aldous Huxley
Éditeur : Pocket
Paru en 1998
284 pages
4.70 €
ISBN  2-266-12856-6

11/26
Felina
Plume

3 mot(s) doux:

  1. j'ai découvert ce livre pendant mes années lycée ( il y a + de 20 ans), je n'ai jamais osé le relire

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  2. Il fait partie des livres qu'il faudrait que je lise, mais je suis moyennement intéressée on va dire. Pas très enthousiaste en tous cas :P

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  3. Dommage que John n'ait pas de meilleurs arguments à opposer à Mustapha Menier. On subit les certitudes de ce dernier avec frustration, John étant plus que limité avec sa bible shakespearienne...
    Autrement, livre presque difficile à lire pour ma part tellement la narration, le style, sont repoussants. Et cette fin qui se veut neutre envers les 2 "camps": la civilisation conditionnée (presque un pléonasme ça) et l'humanité pure, libre. Frustrant.

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