Après Une Saison en enfer et les Illuminations, déjà publiées dans la collection Arléa-Poche, voici le dernier volet de la production du poète : les oeuvres en vers. Rimbaud n'a jamais publié de recueil de poésies. Son oeuvre poétique se présente donc comme un tourbillon de feuilles volantes, dans lequel Remi Duhart a tenté de mettre un peu d'ordre. Sous le titre Poésies, on trouvera l'ensemble de l'oeuvre en vers du poète, du " Cahier de Douai " à l'" Album Zutique ", ainsi que les Déserts de l'amour et les Proses évangéliques.
Une fois n'est pas coutume, cette chronique sera un peu différente de celles que je réalise d'habitude. La raison est simple : cet ouvrage est le premier recueil poétique du blog ; je n'ai donc aucune idée de la façon dont laquelle je peux en parler ou ne serait-ce que l'approcher. La poésie a cette particularité de s'adresser à ce qu'il y a de plus intime en nous, de faire appel à des souvenirs ou des sensations qui nous sont propres, et d'être donc emplie d'un sens nouveau pour chaque lecteur.
Je connaissais mal Rimbaud. J'avais, bien entendu, entrevu l'étendue de son talent lors de l'étude du poème "Le dormeur du Val" au lycée, mais je ne m'y étais jamais intéressée plus en avant. C'est désormais chose faite avec ce recueil plutôt complet, qui illustre à merveille l'évolution du poète, de son travail et de ses idées. La première partie, uniquement consacrée aux poèmes en vers, fut ma préférée, car elle regorge de perles stylistiques, parfois d'humour et de cynisme, toujours d'exaltation. Rimbaud est un poète plein de contradictions, insaisissable, qui manie le clair-obscur de façon magistrale. Tous ses poèmes sont fort, adroit, extraordinaires bien qu'ils traitent souvent d'un sujet on ne peut plus banal. J'ai découvert chez cet auteur un côté impertinent qui m'a beaucoup plu.
J'ai en revanche moins apprécié les deux autres parties du roman, en prose. Peut-être parce que je suis encore trop néophyte dans le genre poétique et que j'ai du mal à saisir complètement ce qui sort des sentiers battus, des alexandrins parfaits et des structures bien définies. Le confort de lecture était également diminué car j'aime piocher ça et là des phrases, attraper au vol quelques mots qui me toucheront particulièrement. Dans Une saison en enfer, les césures sont moins nettes, les paragraphes plus longs et plus indigestes à mon goût. Il n'est pas aisé de s'interrompre dans cette lecture et de la reprendre quelques jours plus tard. Les propos m'ont pourtant fait vibrer !
Rimbaud est un être solaire, à la vie plus que romanesque, que j'ai totalement découvert, et je comprends désormais la fascination qu'il peut exercer sur des générations de lecteurs. J'ai une nette préférence pour ses œuvres de jeunesse, plus légères, mais j'ai passé un très bon moment de lecture du début à la fin.
Je connaissais mal Rimbaud. J'avais, bien entendu, entrevu l'étendue de son talent lors de l'étude du poème "Le dormeur du Val" au lycée, mais je ne m'y étais jamais intéressée plus en avant. C'est désormais chose faite avec ce recueil plutôt complet, qui illustre à merveille l'évolution du poète, de son travail et de ses idées. La première partie, uniquement consacrée aux poèmes en vers, fut ma préférée, car elle regorge de perles stylistiques, parfois d'humour et de cynisme, toujours d'exaltation. Rimbaud est un poète plein de contradictions, insaisissable, qui manie le clair-obscur de façon magistrale. Tous ses poèmes sont fort, adroit, extraordinaires bien qu'ils traitent souvent d'un sujet on ne peut plus banal. J'ai découvert chez cet auteur un côté impertinent qui m'a beaucoup plu.
J'ai en revanche moins apprécié les deux autres parties du roman, en prose. Peut-être parce que je suis encore trop néophyte dans le genre poétique et que j'ai du mal à saisir complètement ce qui sort des sentiers battus, des alexandrins parfaits et des structures bien définies. Le confort de lecture était également diminué car j'aime piocher ça et là des phrases, attraper au vol quelques mots qui me toucheront particulièrement. Dans Une saison en enfer, les césures sont moins nettes, les paragraphes plus longs et plus indigestes à mon goût. Il n'est pas aisé de s'interrompre dans cette lecture et de la reprendre quelques jours plus tard. Les propos m'ont pourtant fait vibrer !
Rimbaud est un être solaire, à la vie plus que romanesque, que j'ai totalement découvert, et je comprends désormais la fascination qu'il peut exercer sur des générations de lecteurs. J'ai une nette préférence pour ses œuvres de jeunesse, plus légères, mais j'ai passé un très bon moment de lecture du début à la fin.
Poésies - Une saison en Enfer - Illuminations, Arthur Rimbaud
Préface de René Char
Éditeur : Gallimard
Collection : Folio Classiques
342 pages
4.10 €
ISBN 9782070409006
Préface de René Char
Éditeur : Gallimard
Collection : Folio Classiques
342 pages
4.10 €
ISBN 9782070409006
12/26
0 mot(s) doux:
Enregistrer un commentaire