11 décembre 2011

Les Bertignac (1) : L'homme à l'oeil de diamant, Paul.... Eyghar




Quand le petit coucou de Tarko Bertignac et de sa demi-soeur Lou, pris au coeur d'une tempête tropicale, doit se poser en catastrophe en plein Amazonie, il ne s'imagine pas être poursuivi par des dinosaures sortis d'un autre âge, être sauvé par Toulouse, un aventurier, et son guide indien le géant Mato Grosso, rencontrer les indiens " murmures " qui parlent sans parler, être accueilli par la tribu des " semi-ombres ", qui se cachent dans l'ombre des choses, découvrir le plus grand gisement de diamants du monde... et le détruire, être totemisé au sang de crapeau bleu et devenir apprenti shaman, pénétrer dans la prison auto-gérée de chocabamba, la seule où les gardiens... empêchent de rentrer, voler au sommet des Andes sur le dos du Dieu Condor Atu Puntur, Bavarder avec Pika Tinka, une petite momie vieille de cinq cent ans, être nommé Soto Commandante Cinco de l'Armée Révolutionnaire des Andes.
J'ai aimé !

Avant toute chose, je souhaite remercier Les éditions Hugo&Cie ainsi que l'auteur, le mystérieux Paul Eyghar, de m'avoir témoigné leur confiance en m'envoyant un exemplaire du premier tome des Bertignac. Les Bertignac : en voilà déjà un nom qui m'attirait et qui m'intriguait, moi qui aime beaucoup ce que fait le guitariste du même nom. Aucun rapport ici, mais cela aura eu le mérite d'exciter ma curiosité. Je déballe donc ce pavé et découvre une couverture alléchante, pleine de détails parfois minuscules. J'ai d'ailleurs passé de longues minutes, avant, pendant et après ma lecture, à l'observer de près et à m'extasier du rendu numérique, notamment sur les textures. Un sans faute pour l'emballage !

J'entame alors ma lecture en ne sachant pas vraiment à quoi m'attendre ; la quatrième de couverture promet en effet un nombres incalculable de péripéties que j'ai hâte de découvrir. Je suis aussitôt saisie par le style et les jeux de narration de l'auteur, très particuliers. Tarko, le héros, raconte ses aventures à la première personne et s'adresse pour cela directement au lecteur : citation. Plus déstabilisant encore, il exprime sa conscience d'être un pur personnage de fiction, d'être le héros de cette histoire et d'être donc livré au bon vouloir de l'auteur : citation. Passablement étonnée de cette façon de procéder, j'ai mis quelques instants avant d'accrocher à cette narration et d'y prendre plaisir ; j'ai au final beaucoup apprécié ce jeu entre les différents acteurs d'un récit (auteur, narrateur, lecteur).

Nous sommes immédiatement plongés dans le vif du sujet : Tarko et sa soeur sont pris dans une tempête tropicale alors qu'ils font vol vers le site où leurs parents ont disparus pour essayer d'en apprendre plus. Leur avion s'écrase au beau milieu de la jungle, et les ennuis surgissent sans plus attendre : il semble que des dinosaures vivants s'ébattent gaiement au milieu de la forêt amazonienne ! La suite serait bien trop longue à vous résumer... Le sadique Paul Eyghar ne laisse en effet pas un instant de répit à ses personnages, qui enchaînent les aventures toutes plus délirantes les unes que les autres à une vitesse proche de la chute d'une personne depuis le 10° étage (maximum 300 km. Si, si, je vous jure.) Les Bertignac est un de ces romans à la Die Hard, où le héros n'a pas une seule seconde à lui pour aller faire pipi ou téléphoner à sa femme pour dire qu'il sera un peu en retard au dîner. C'est à la fois extrêmement prenant et fatigant, surtout lorsqu'on halète sur près de 500 pages.

Voilà la seule réserve que je peux émettre sur le récit : sa taille. Non pas sa longueur, car on ne s'ennuie pas un instant, mais plutôt sur l'incroyable nombre de péripéties qui nous donnent parfois l'impression que l'auteur ne savait pas s'arrêter ou voulait "faire des pages". J'aurais apprécié des moments de pause, des moments qui prennent leur temps, où le héros n'est pas une fois de plus embarqué dans une situation rocambolesque. Les seuls instants qui s'en rapprochent pourraient être qualifiés de "calme avant la tempête" : quelques lignes où l'on souffle, avant que le récit ne reparte de plus belle. J'étais également sceptique sur le côté "documentaire" (ou plutôt informatif) que je trouvais un peu grossièrement amené, notamment dans les premières pages, mais à l'image de la narration, cette facette a fini par me convaincre et j'ai adoré apprendre un tas de petites anecdotes qui vont me permettre de briller en société.

En bref, Les Bertignac est un roman que j'ai beaucoup apprécié bien que j'aurais aimé sûrement un peu moins d'aventures et un peu plus de réflexion. Le ton est décalé, souvent drôle ; la narration originale et réussie. Pas un coup de cœur donc, mais une très belle découverte !

Quelques mots sur le site Internet : Les Bertignac bénéficie d'une interface numérique complète et assez chouette à regarder (et à écouter !). Le site apporte de nombreuses précisions et entretient le mystère, car il y a des trucs pas très clairs à propos de cet ouvrage et de sa genèse ! Comme par exemple le fait qu'il y ait plusieurs couvertures et qu'elles soient apparemment codées (j'ai trouvé la solution, héhé...). Seul petit bémol : le site a été créé sur Mac, le plug-in Quick-Time doit donc obligatoirement être téléchargé si l'on veut pouvoir profiter de toutes les fonctionnalités !


Les Bertignac (1) : L'homme à l'oeil de diamant, Paul Eyghar
Éditeur : Hugo&Cie
Paru en 2011
492 pages
16.50 €
ISBN 9782755607178


4 mot(s) doux:

  1. Ca a l'air plutôt sympa, je note !

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  2. Je l'ai reçu aussi. J'ai bien aimé, mais je me suis lassée après quelques centaines de pages. J'aurais apprécié 200 pages de moins !

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  3. J'ai aimé et j'aurai même pris cent pages de plus. C'est que des chapitre courts avec pratiquement un rebondissement a chaque chapitre. Je ne me suis pas ennuyée une seconde et en plus j'ai beaucoup aimé la distance complice que l'auteur créé entre nous, lui et le héros. Je le recommande parce que c'est vraiment une expérience de lecture nouvelle!

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  4. Je viens de terminer ce bouquin que j'ai trouvé beaucoup trop long et surtout répétitif. Dans chaque chapitre ou presque, sans transition ni pause, le héros risque sa vie qu'il sauve miraculeusement.
    Au bout de 300 pages, j'en avais ras-le-bol et je me suis arrêté avant la fin, ayant vraiment l'impression de perdre mon temps.
    Par contre, je suis sûr que les aventures de tarko plairont à des enfants d'une dizaine d'années... s'ils ont le courage de lire les 500 pages...

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