Ombre vient de passer trois ans en prison. Libéré sur parole, il apprend que sa femme et son meilleur ami viennent de mourir dans un accident de voiture et qu'ils étaient amants. Il est contacté par un individu mystérieux, se faisant appeler Voyageur, qui l'entraînera dans une aventure mêlant mythologie et réalité. De ce combat épique, qui oppose divinités de l'ancien temps et dieux de la technologie et du consumérisme tels que les dieux de la carte de crédit, de la télévision ou de l'automobile, qui sortira vainqueur?
J'ai aimé !
Je l'ai dit en 2009 : "Un concept génial ! Gaiman donne une autre dimension aux divinités méconnues. J'ai adoré leur transposition dans le monde moderne, et le combat contre les nouvelles icônes qui paraissent si fades...Ombre, héros malheureux, évolue entre le monde divin et le monde réel avec subtilité. Malheureusement, je n'ai pas vraiment réussi à entrer dans l'histoire... ce n'est pas faute d'essayer, mais je crois que je fais un léger blocage sur ce genre littéraire, que je connais mal et que j'associe à la contrainte. Je vais tout faire pour que cela change !
Il y a quelques semaines, les pieds dans une eau transparente à 26°C (et oui, je parle bien de la mer Mediterranée (je sais que vous me haïssez)), j'ai eu la subite envie de me replonger dans ce roman de Neil Gaiman, qui a tout de même reçu une tripotée de prix. Lors de ma première lecture, j'avais eu le sentiment d'être passée un peu à côté, et j'étais certaine que ce roman avait finalement tout pour me plaire. Verdict ?
C'est positif,vous êtes enceinte ! American Gods m'a davantage plu que la fois d'avant, peut-être parce que depuis, l'eau a coulé sous les ponts, tout ça, et que je suis plus familière du style de l'auteur et des univers qu'il crée. Je frôle même presque le « waouh ! ». Lors de ma première lecture, je ne me souviens pas avoir été aussi frappée par l'aspect mystique de ce roman, quelque soit la religion ou les croyances dont il est question. J'imagine à peine le travail de documentation qu'il a fallu fournir pour arriver à tel résultat ! Et du coup, je regrette vraiment qu'il n'y ai pas de liste récapitulative des divinités croisées tout au long du récit, surtout que de nombreuses ne sont pas identifiées par leur noms mais uniquement par leur description physique (qui varie parfois). En refermant ce roman, mon premier réflexe a été d'en savoir plus sur les protagonistes divins qui accompagnent Ombre dans sa quête.
Parlons d'Ombre, d'ailleurs : il est typiquement le genre de « héros » qui me plaît beaucoup, taciturne, mélancolique mais déterminé, brisé par les épreuves de la vie mais plein de ressources. Il peut paraître parfois un peu bas de plafond car il accepte tout ce qui lui arrive avec un certain détachement mais il est, au fond de lui, toujours prompt à s'émerveiller. Ce n'est pas quelqu'un de très drôle en soi, mais son alliance avec différents personnages hauts en couleur fait des étincelles et donne lieu à des scènes qui m'ont fait franchement rire. Le ton est souvent truculent ; le récit bourré de petites répliques acides jubilatoires, à l'image de celle-ci, que je compte bien adopter dès maintenant :
Bref, American Gods est est un récit riche et complexe qui recèle bon nombre de rebondissements et de surprises. J'aurais cependant aimé que l'antagonisme entre divinités « traditionnelles » et divinités modernes (télévision, autoroute) soit plus fouillé. Ces nouveaux dieux, certes peut-être moins intéressants à creuser que les anciens, sont finalement assez peu présents et ont un simple rôle d'accessoires. Néanmoins, j'ai pris beaucoup de plaisir à relire ce titre, et peut-être que je m'attaquerai bientôt à la relecture de De bons présages, fruit de la coopération entre Gaiman et Pratchett.
Il y a quelques semaines, les pieds dans une eau transparente à 26°C (et oui, je parle bien de la mer Mediterranée (je sais que vous me haïssez)), j'ai eu la subite envie de me replonger dans ce roman de Neil Gaiman, qui a tout de même reçu une tripotée de prix. Lors de ma première lecture, j'avais eu le sentiment d'être passée un peu à côté, et j'étais certaine que ce roman avait finalement tout pour me plaire. Verdict ?
C'est positif,
Parlons d'Ombre, d'ailleurs : il est typiquement le genre de « héros » qui me plaît beaucoup, taciturne, mélancolique mais déterminé, brisé par les épreuves de la vie mais plein de ressources. Il peut paraître parfois un peu bas de plafond car il accepte tout ce qui lui arrive avec un certain détachement mais il est, au fond de lui, toujours prompt à s'émerveiller. Ce n'est pas quelqu'un de très drôle en soi, mais son alliance avec différents personnages hauts en couleur fait des étincelles et donne lieu à des scènes qui m'ont fait franchement rire. Le ton est souvent truculent ; le récit bourré de petites répliques acides jubilatoires, à l'image de celle-ci, que je compte bien adopter dès maintenant :
(un personnage, en levant bien haut son index devant un autre :) « Tu le vois, celui-là ? Et bien assieds-toi dessus et fais l'hélicoptère ! »
(sérieux, c'est pas trop mignon comme façon de dire d'aller se faire foutre?)
Bref, American Gods est est un récit riche et complexe qui recèle bon nombre de rebondissements et de surprises. J'aurais cependant aimé que l'antagonisme entre divinités « traditionnelles » et divinités modernes (télévision, autoroute) soit plus fouillé. Ces nouveaux dieux, certes peut-être moins intéressants à creuser que les anciens, sont finalement assez peu présents et ont un simple rôle d'accessoires. Néanmoins, j'ai pris beaucoup de plaisir à relire ce titre, et peut-être que je m'attaquerai bientôt à la relecture de De bons présages, fruit de la coopération entre Gaiman et Pratchett.
American Gods, Neil Gaiman
Éditeur : J'ai Lu
Paru en 2004
603 pages
8.90 €
ISBN 2-290-33041-8
Prix Hugo et prix Nebula du meilleur roman en 2002
Prix Locus du meilleur roman de fantasy en 2002
Prix Bram Stoker du meilleur roman fantastique en 2002
Prix Bob-Morane du meilleur roman étranger en 2003
Prix Hugo et prix Nebula du meilleur roman en 2002
Prix Locus du meilleur roman de fantasy en 2002
Prix Bram Stoker du meilleur roman fantastique en 2002
Prix Bob-Morane du meilleur roman étranger en 2003
Je lorgne dessus depuis un bout de temps, mais je n'avais pas compris l'histoire comme ça ... Je crois que le résumé que j'ai lu était légèrement différent. Néanmoins, l'idée est intéressante et après avoir lu The Graveyard Book du même auteur, j'ai bien envie de me plonger dans une autre de ses œuvres.
RépondreSupprimerPeut-être qu'il faudrait que je fasse comme toi et que je le relise, parce que ma première lecture n'avait pas non plus était très concluante! :)
RépondreSupprimerAmerican Gods est vraiment un livre qui peut parfois sembler indigeste et faire décrocher, je ne l'ai pas adoré mais ça fait quand même partie des bouquins dont j'ai encore, rien qu'en entendant prononcer le titre, des souvenirs forts de séquences entières, des images plein la tête qui me reviennent direct. C'est Gaiman, normal.
RépondreSupprimeret personnellement, "assied toi dessus et fait l'hélicoptère" restera toujours bien en deçà de "j'ai frisé le waouh !" dont tu devrais sévèrement réfléchir au potentiel, j'ai failli y laisser ma rate...