21 juin 2015

La vie rêvée d'Eve (1), Anna Carey

USA 2032. Seize ans après qu'un virus mortel a décimé la Terre, hommes et femmes vivent séparés. Eve, 18 ans, n'a jamais quitté l'enceinte de son école. Elle pense qu'un avenir radieux l'attend, jusqu'à ce qu'elle découvre la terrible vérité : les jeunes diplômées sont enfermées dans une clinique où elles enchaînent les maternités pour repeupler le monde dévasté. Horrifiée, Eve s'enfuit. Commence alors un voyage solitaire et périlleux à travers la Zone, où elle doit éviter les chiens sauvages et les hommes qui la terrifient. 
Jusqu'au jour où elle rencontre Caleb, un jeune rebelle qui gagne peu à peu sa confiance... puis son coeur. Mais dans ce monde ravagé, l'amour est un luxe qu'Eve ne peut se permettre. Sauf à le payer très cher.

A priori, le résumé n'avait rien de très novateur... Un énième roman post-apocalyptique. Et un mauvais, en plus... A croire que les auteurs ado/YA n'ont plus d'autre sujet que la survie d'un groupe d'adolescents dans un monde ravagé !

J'ai beau être relativement bon public, il ne faut pas pousser le bouchon trop loin. Et La vie rêvée d'Ève, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Comme je suis un peu maso, je me suis accrochée pour terminer ma lecture, histoire de pouvoir en dire du mal en toute conscience ;) Plus sérieusement, en règle générale je n'aime pas spécialement descendre des histoires et encore moins les personnes qui les ont écrites, mais il faut bien avouer qu'il existe des choses tout simplement mauvaises. Après la lecture du premier chapitre, mon opinion était déjà forgée : non seulement l’ouvrage pèche par son scénario bien trop convenu, mais il n'est même pas sauvé par son écriture.

Récapitulons : Ève est une adolescente belle, intelligente, et terriblement douée dans tout ce qu'elle entreprend. Et surtout : elle est absolument parfaite, à tel point qu'on a envie de lui mettre des claques dès la troisième page. On croirait regarder une partie de Sims ! Et, comme par hasard, elle découvre la veille de sa remise de diplôme que le bâtiment dans lequel elle doit réaliser son brillant futur est en fait une maternité géante où l'on enferme toutes les jeunes femmes afin qu'elles repeuplent la terre. Et là, le scepticisme me submerge. Ce fameux bâtiment est situé JUSTE A COTÉ de l'école. Ben oui, mettez-le encore plus près, histoire que tout le monde s'aperçoive de l'horrible secret qu'il renferme ! Et il n'est séparé de toutes ces adolescente que par... attention... un étang ! Et là, je suis censée croire que jamais aucune adolescente tiraillée par la curiosité n'a essayé de voir ce qu'il y avait à l'intérieur ? Et que c'est Ève, la première de la classe, qui tombe du lit un soir et brave toutes les interdictions pour aller fourrer son nez là-bas ?

Maisouibiensûr. Perplexité et agacement, ce sont les deux sentiments qui ont dominé cette lecture, et qui ont crû au fur et à mesure que les pages défilaient. Tout est trop facile, trop providentiel, trop évident. Tellement, que ça en devient risible. L'auteure espère-t-elle vraiment convaincre qui que ce soit avec des débuts de chapitres qui ressemblent à :"après 6 jours passés seule dans une forêt hostile, Eve [qui n'a JAMAIS fait un truc aussi dangereux que monter deux marches à la fois] est un peu fatiguée." L'absence totale de réalisme m'a complètement hérissée, et je ne parle même pas de l'histoire d'amour prévisible et mièvre au possible. Tous les rebondissements m'ont semblé plus farfelus les uns que les autres, et la dernière page est arrivée comme une délivrance.

La vie rêvée d'Ève ? C'est surtout le cauchemar de Livr0ns-n0us. En bref, 256 pages dont vous pouvez largement vous passer.

La vie rêvée d'Eve (1), Anna Carey
Éditeur : Poket Jeunesse
Collection :
Paru en mai 2015
256 pages
16.90 €
ISBN 978-2-266-21891-7
De la (bonne) SF :


3 mot(s) doux:

  1. Ah bah je suis on ne peut plus heureuse de te lire sur ce bouquin! :D La couverture ne me faisait déjà pas envie, mais alors là je suis persuadée que ça ne vaut pas le coup. Je pense que chez Pocket, ils doivent arrêter de traduire les premiers étrons post-apos dans l'espoir de retrouver le succès d'Hunger Games. De mon côté j'avais lu "Frozen" cet hiver, et je pense pouvoir répéter mot pour mot ta chronique pour qualifier ce bouquin-là. Merci d'être là et de participer à la non-prolifération de fiction mal écrites et sans originalité! :D

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  2. Ahah génial ! Bon ok, moi non plus je n'aime pas écrire des chroniques assassines, mais il y a un petit côté "c'est si bon de dire du mal" et encore plus de lire ce genre d'avis ! J'aime encore bien les dystopies même si je n'en ai pas lu 40 milles, celle-ci je m'étais dit pourquoi pas, je fais bien de passer par ici :D Surtout qu'on semble avoir des goûts similaires : <3 Entre chiens et loups et HG.

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  3. Merci! Je cherchais des avis sur ce livre! Il ne me faisait pas envie mais maintenant au moins c'est règlé!

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