Le Roi Banal (one shot), Ozanam et Kyung-Eun

"J’ai l’honneur de déclarer la naissance du royaume de Georgetta. Et devant cette assemblée, je me sacre Roi Miao, premier souverain de la royauté."
Solitaire et incompris par sa famille, un petit vieux décide de constituer son propre royaume. Sans le savoir, ce renfermement sur lui-même va lui permettre de retisser des liens avec ses proches. Un pari sur l’imaginaire, l’amour, l’espérance et la tolérance.

J'ai aimé !

☼ Scénario : lorsque l'on ouvre cette BD, on s'attend à un récit plein de bon sentiments. Mais très vite, on découvre que cette histoire n'est pas tout à fait ce qu'elle semblait être, parce que derrière la tristesse, il y a l'amour, derrière la solitude, il y a ces rencontres, et derrière le quotidien, il y a ce grain de folie. Tout bascule lorsque le petit vieux décide d'écrire à l'ONU pour faire reconnaître ce royaume, du nom de son épouse décédée. Alors, la magie opère. Un petit bémol cependant : je n'ai pas retrouvé l'esprit incisif et percutant d'Ozanam dans cette bande dessinée, ce qui m'a un peu laissée sur ma faim.

☼ Dessin : le dessin est sensible, très touchant. J'ai trouvé qu'il illustrait à merveille cette petite histoire poétique.

☼ Couleurs : douces et délicates, elles s'adaptent très bien au dessin. Je trouve qu'elles manquent cependant de nuances et de jeux de lumière.

+ Une bonne surprise pour un scénario qui s'annonçait un peu déprimant et niais.

- Une bande dessinée un peu trop conventionnelle à mon goût.

Commentaire général : une BD agréable et sympathique mais que je ne conseille pas forcément aux amateurs des scénarios délicieusement tordus d'Ozanam.

Le Roi Banal, Ozanam et Kyung-Eun

Éditeur : Casterman

Collection : KSTR

Paru en 2009

120 pages

15 €

ISBN : 9782203007512

One shot