Nous nous approchâmes de la valise. Elle était ficelée par une grosse corde de paille tressée, nouée en croix. Nous la débarrassâmes de ses liens, et l'ouvrîmes silencieusement. À l'intérieur, des piles de livres s'illuminèrent sous notre torche électrique; les grands écrivains occidentaux nous accueillirent à bras ouverts: à leur tête, se tenait notre vieil ami Balzac, avec cinq ou six romans, suivi de Victor Hugo, Stendhal, Dumas, Flaubert, Baudelaire, Romain Rolland, Rousseau, Tolstoï, Gogol, Dostoïevski, et quelques Anglais : Dickens, Kipling, Emily Brontë... - Quel éblouissement! - Il referma la valise et, posant une main dessus, comme un chrétien prêtant serment, il me déclara : Avec ces livres, je vais transformer la Petite Tailleuse. Elle ne sera plus jamais une simple montagnarde.
J'ai aimé !
+ Un sujet original dont le cadre est la révolution culturelle chinoise, une époque souvent méconnue. Les situations cocasses ("Mozart pour la gloire de Mao" et l'opération des dents du chef du village) m'ont fait mourir de rire. On redécouvre avec émerveillement la littérature française par le prisme de la vision des deux jeunes héros.
- Je trouve que la rivalité entre les deux amis, amoureux de la petite tailleuse, aurait pu être plus développée.
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