02 novembre 2009

Poulailler, Carlos Batista

Si j'avais le choix, je réclamerai de la chicorée, dont j'aime à coups de bec broder les feuilles en dentelle; l'oseille m'attire également, car elle attise mon appétit et prémunit contre les maladies putrides. De même, des nouvelles pousses de trèfle finement hachées seraient excellente pour une volaille maintenue comme moi en réclusion. Pas une nuit ne passe sans que je rêve d'une prairie dont l'herbe, dépurative et rafraîchissante, stimulerai mon foie. Je me vois dès l'aube près d'un arbre, levant une patte, puis l'autre. Mes pieds sont faits pour flairer. Mes orteils hument le sol qui fourmille de victuailles. Je les glisse entre deux racines et, d'un seul coup, j'en arrache un asticot que je gobe aussitôt. Car j'avoue, je suis également friand de vers et d'insectes, je les préfère même parfois aux meilleurs grains.
La prochaine fois, je m'abstiens...

+ Quelques (rares) passages amusants et une belle couverture.
- Un inextricable fouillis de figures de style, de phrases dont on ne sait ni où est la fin, ni le début. Lourd, dense, étouffant. Le mec qui se prend pour une poule, c'est pas mon trip (mais ça doit être de la bonne).


Poulailler, Carlos Batista
Éditeur : Albin Michel
Paru en 2005
174 pages
14.50 €
ISBN 978-2-22616726-2

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