The Vampire Diaries

Malgré mon avis très mitigé sur le premier tome de Journal d'un vampire de J.J. Smith, j'ai décidé, par curiosité, de laisser une chance à la série après avoir vu de nombreux avis enthousiastes un peu partout sur la toile. L'argument qui a fini par me convaincre est surtout le fait qu'apparemment la série n'avait rien à voir avec le livre excepté les personnages et l'histoire de base.
J'ai donc regardé le premier épisode mardi dernier, puis les 5 suivants... Et je dois dire que je suis effectivement agréablement surprise !
Premier point positif : je regarde les épisodes en vostfr donc pas de doublage français tout pourri comme nous savons si bien le faire.

Les personnages ne ressemblent pas du tout à l'idée que je m'en faisait et c'est tant mieux ! Elena n'apparaît pas comme une jeune fille superficielle et imbue d'elle-même. Son jeu est assez crédible, et je la trouve vraiment très jolie.

J'aime également beaucoup le personnage de Bonnie, dont les pouvoirs de sorcières sont beaucoup plus présents que dans le livre. Elle campe une jeune fille charmante, souriante mais avec un certain caractère. Elle aussi d'ailleurs est très jolie, voire même trop... (je préciserai ma pensée après.)

Quant à notre ami Stefan, vampire de son état, je reste un peu sur ma faim. Je le trouve assez charmant mais quelque chose me dérange chez lui... Peut être son expressivité limitée, en tout cas pour le moment : je souris - je fronce les sourcils - je souris - je fronce les sourcils...

En revanche, pas de soucis du côté de Damon, le frère diabolique de Stefan, formidablement campé par Ian Somerhalder, que j'adorais déjà dans Lost. Il met une touche d'humour et de décontraction dans toutes les scènes et permet de ne pas avoir l'impression que cette série se prend trop au sérieux. Bien entendu, son charme y est pour quelque chose...

(et je ne résiste pas...)

La relation entre les deux frères est assez proches de celle décrite dans le roman, mais les personnages ont beaucoup plus de caractère, en particulier Damon qui n'est pas aussi malfaisant que L.J. Smith nous le laissait croire.

Voilà pour les personnages principaux, il y en a de nombreux autres qui permettent de donner de la profondeur à la série. Il y a eu quelques petits changement dans les filiations et les rôles (Elena n'a plus une sœur mais un frère, Jeremy, qui se réfugie dans la drogue pour soigner son mal-être après le décès de ses parents, Caroline n'est plus une garce jalouse d'Elena mais une de ses amies un peu coconne...)

Voici pour les éloges ; mais la série présente quand même des faiblesses qu'il serait hypocrite de ne pas souligner. Tout d'abord, la beauté des acteurs. Je l'ai abordé avec le personnage de Bonnie, qui n'est pas sensée être aussi jolie dans le roman, mais cela se confirme dans toutes les scènes, et j'ai envie de dire : où sont les gens normaux ? C'est le propre des séries, me direz-vous, de présenter un monde idéalisé, qui nous fasse rêver. Mais de là à n'engager que des tops models... Cette discrimination se remarque d'autant plus qu'elle est très large : pas de "moches", soit, mais pas non plus de petits ou de très grands, de noirs, d'arabes,  de gros, pas d'appareils dentaires, de cicatrice, d'acné, pas de piercings ou de tatouages (excepté sur Stefan, paroxysme de l'attitude rebelle)... je trouve cela particulièrement dommage d'une série qui pourtant n'hésite pas à montrer une certaine forme de violence et de noirceur (que j'apprécie beaucoup et qui font à mon avis son charme et sa réussite). En bref : trop de politiquement correct !
Autre point sur lequel j'ai un avis mitigé : la bande son. J'ai apprécié la diversité des extraits choisis bien que la pop-rock américaine ne soit pas mon genre favori, mais je suis dérangée par leur utilisation quasi permanente. A chaque scène, nous pouvons entendre une chanson, ce qui devient vite lassant, surtout lorsque l'extrait diffusé n'est que de quelques secondes : où est l'intérêt ?
Enfin, dernière chose dommageable selon moi : certains passages, vraiment trop niais ou prévisibles. Non, sans déconner, le coup du brouillard dans le cimetière, on repassera pour l'originalité.

Pour conclure, The Vampire Diairies est une série dont la cible est clairement les adolescents mais que je prends tout de même plaisir à regarder (après tout, je ne suis pas si loin de cette période ^^). Les scénaristes ont réussi à faire du roman, franchement moyen, une série qui tient la route, pleine de rebondissements. On s'attache très vite aux personnages et à leur histoire, et les épisodes sont équilibrés : ni trop courts, ni trop longs, avec la petite révélation "wahou !" à la fin (grosse ficelle mais toujours appréciée lorsqu'elle est bien utilisée) qui nous donne envie de regarder la suite.