Ennemis (1), Charlie Higson

Vous pensiez que vos parents seraient toujours là pour vous protéger ?

Vous aviez tort...

Londres. Il y a quelques mois, les adultes ont attrapé une mystérieuse maladie entraînant une terrible dégradation des facultés mentales et une altération des chairs, les faisant tous ressembler à des morts-vivants. Les enfants, seuls rescapés de cette étrange infection, doivent combattre pour survivre dans une Londres apocalyptique où chaque parc est devenu une arène, chaque rue un coupe-gorge. Maxie, Arran, Blue, Olive, Callum : autant d'enfants livrés à eux-mêmes, retranchés dans des bâtiments tels que des centres commerciaux. Leur quotidien est ponctué de raids pour trouver de la nourriture mais également des dangereuses attaques des adultes qui s'enhardissent et n'hésitent pas à enlever les petits pour leur réserver un sort pire que la mort. La routine est perturbée par l'irruption de Jester, un garçon qui prétend habiter Buckhingam Palace avec d'autres enfants et qui propose au petit groupe de former une alliance...

Ennemis n'est pas à proprement parler un roman de zombie bien qu'il s'en rapproche par de nombreux côtés. Les adultes ne sont pas morts et ne ressuscitent pas, même s'il consomment apparemment de la viande humaine. La vie des enfants s'apparente à une lutte de tous les instants. L'ennemi est partout, d'autant plus lorsque la promiscuité et l'attrait du pouvoir entraînent des dissensions. Le rythme est assez prenant bien que l'action diminue dans la seconde partie du récit. Loin d'être novateur, Ennemis trouve cependant une identité en se rapprochant de titres tels que Sa Majesté des Mouches de William Golding ou la saga Autre Monde de Maxime Chattam.

Le récit est très dialogué, le langage réaliste et pas toujours châtié. Le personnage de P'tit Sam est sans conteste mon préféré : il m'a ému par sa fraîcheur, sa spontanéité et son courage. La narration en deux temps est intéressante et permet de créer du suspense.

Malheureusement, on a finalement peu d'informations concernant l'épidémie, ce qui a fini par me frustrer. J'ai eu un peu de mal à accrocher au début car tous les personnages sont introduits en même temps et qu'il est difficile de s'y retrouver.

Ennemis (1), Charlie Higson
Éditeur : Pocket Jeunesse
Paru en 2011
478 pages
17.50 €
ISBN 978-2-266-21059-1