17 janvier 2012

Un amour de Swann, Marcel Proust


"Swann, lui, ne cherchait pas à trouver jolies les femmes avec qui il passait son temps, mais à passer son temps avec les femmes qu'il avait d'abord trouvées jolies... Quand un jour au théâtre il fut présenté à Odette de Crécy par un de ses amis d'autrefois, qui lui avait parlé d'elle comme d'une femme ravissante avec qui il pourrait peut-être arriver à quelque chose... elle était apparue à Swann non pas certes sans beauté, mais d'un genre de beauté qui lui était indifférent, qui ne lui inspirait aucun désir, lui causait même une sorte de répulsion physique, de ces femmes comme tout le monde a les siennes, différentes pour chacun, et qui sont l'opposé du type que nos sens réclament."
La prochaine fois, je m'abstiens...

Un amour de Swann est la deuxième partie du roman Du côté de chez Swann, lui-même premier tome d’À la recherche du temps perdu.

Parce que je n'avais jamais lu de Proust et que cela manquait à ma culture littéraire, j'ai pris mon courage à deux mains et j'ai attaqué ce titre. J'avais tellement entendu parler du style lourd et des phrases interminables que je craignais vraiment cette lecture... à raison puisque je n'ai pas du tout accroché. 
L'histoire en elle-même m'a profondément ennuyée, et j'ai vraiment du me concentrer pour comprendre ce que je lisais, tant cet enchaînement interminable de mots, virgules, parenthèses et autres digressions perdait finalement tout son sens.

J'ai été obligée de m'interrompre dans cette lecture pendant un certain temps car l'exaspération menaçait, et qu'elle est souvent la cause de mes pannes de lecture. J'ai lu plusieurs autres titres entre temps, notamment l'Art d'aimer d'Ovide. Le retour à Un amour de Swann s'est donc plutôt bien déroulé car j'étais déjà habituée à un vocabulaire un peu pompeux, à des phrases sans fin et des tournures inaccoutumées. La seconde moitié de ma lecture fut donc plus heureuse, moins saccadée, mais je me suis tout de même passablement ennuyée et j'ai guetté la fin avec impatience.

Longue et laborieuse, voilà les deux termes qui résument cette lecture... ça m'apprendra à lire des histoires qui, je le sais d'avance, ne me plaisent pas ! Je suis loin d'être contre la découverte mais mes appréhensions concernant Proust et son style se sont révélées fondées.


Un amour de Swann, Marcel Proust
Éditeur : Le Livre de Poche
Collection :  Classiques
Paru en 2006
315 pages
4.50 €
ISBN 9782253082279 

26/26

4 mot(s) doux:

  1. Je n'ai jamais lu de Proust (à part des extraits lorsque j'étais en prépa, et je n'en garde pas un souvenir très encourageant), et parfois, dans des sursauts de bonne volonté, j'ai envie de m'y mettre... Mais j'ai les mêmes appréhensions que toi, et ta chronique me décourage encore une fois... Un jour, peut-être^^ En tout cas j'espère que ta prochaine lecture sera plus agréable :)

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  2. Pareil, Proust fait partie de ses classiques que j'aimerais bien découvrir même si ca a l'air bien compliqué. Bon tu confirmes qu'il faut une motivation de fer !

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  3. J'ai dû le lire pour la fac ... et finalement j'en suis même pas à la page 20 !!! je comprends ta critique et j'ai reproché la même chose : c'est lourd, long, étiré ... ennuyeux en bref

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  4. J' ai commencé par ses lettres ... pour me mettre dans l' ambiance . j avoue que les descriptions de Proust touchant à la nature m' emerveillent ... mais quand il s' agit de de duchesses et de dandies ...là , je " passe " ... je pense qu' il faut faire un effort , et lire Proust avec delectation pour la belle litterature , et surtout avec ... snobisme !

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