"On nous prend pour des quiches !" part.I

Mes chers lecteurs, l'heure est grave. Je crois bien que j'ai perdu la dernière once de shiny en moi. Mais si, tu sais, le glossy, le bright, bref, le truc qui fait que des fois, tu te jettes sur tous les magazines so fresh qui te donnent la recette pour séduire un homme sans passer pour une pute ou t'épiler le maillot comme Beyoncé.

Annnnnnnnd... I've lost it.

Bon, soyons clairs, je n'ai jamais été une accro de ce genre de littérature mais de temps en temps, j'aime bien. Surtout au printemps lorsque j'ai envie de me remplir la tête de choses bien futiles et que je rêve que ma préoccupation majeure soit la couleur de mon vernis pour aller avec ce petit top trop mignon dégotté chez Jennifer !

*rire niais et secouage de cheveux*

Pour tout vous dire, mon humeur du moment ressemblerait plus à ça :

La faute à qui ? Je vous le donne en mille : un magazine parisien réputé dont je tairai le nom (on me dit dans l'oreillette que ça commence par "Gla" et que ça finit par "mour") à la teneur hype, fashion, in et culturelle sans précédent. J'ai fait l'erreur d'acheter cet incroyable condensé de bêtise humaine, et je m'en mords les doigts. Pourquoi ce ras-de-bol aujourd'hui me direz-vous ? C'est vrai après tout, ce numéro n'était pas plus rempli d'âneries que le précédent. Les 275 pages de pub sont toujours là, ainsi que les "célébrités" (je rappelle que le point culminant de leur carrière est le soir où elles ont oublié de mettre une culotte), les conseils sexo à pleurer et les astuces mode bon marché (mais il faut quand même vendre un rein et hypothéquer sa maison).

Seulement, cette fois, je crois bien que j'ai atteint mon seuil de tolérance face à autant de pouffitude (et de ridicule). Parce qu'un magazine qui me dit "marre du Nude, de l'épure ? Misez tout sur l'over beauty, cette tendance lourde qui déferle sur nos vanity !", je lui dis "euh, non merci", ou plutôt "no way, WTF, ça sens über le fashion faux-pas !" (pour rester dans le ton).
Parce qu'un magazine incapable d'aligner deux paragraphes sans termes obscurs vaguement anglais "parce que c'est trop branché, pardon, hype, tu vois" me servira juste à éplucher mes patates sans dégueulasser la table de la cuisine.
Qui sont ces "tips de la rédac'", "veggie", "beautiful tendance", "upgrader", "twister", "trendy" et autres "lookbook" ?
Sérieusement, quand je chantais du Queen petite, le yaourt n'était pas aussi bon.

Si toi aussi tu en as marre d'être considérée comme une pu..oule de luxe, rendez-vous demain pour découvrir la 2° partie de "on nous prend pour des quiches !"