Ils croyaient que nous avions disparu et ils se trompaient. Ils nous croyaient morts et ils se trompaient. Nous sommes passés ensemble des anciennes ténèbres à une vallée étincelante où le soleil nous inonda. Le monde entier, couvert de glace et de neige, étincelait... Qui aurait pu penser que nous marcherions ensemble avec tant de joie, après ce que nous avions vécu ? Tout avait commencé par un jeu... " Sur la lande, Kit rencontre Askew, qui va l'entraîner dans les profondeurs d'anciennes mines de charbon et l'initier au Jeu de la Mort. Ensemble, ils vont rencontrer les fantômes de leurs ancêtres. Kit commence à défier la mort... et la vie... Jusqu'où les mènera cette expérience qui va se révéler dangereuse ?
Pas convaincue...
Il y a des fois où il faut se résoudre à admettre qu'un auteur n'est pas fait pour nous. David Almond a beau être un écrivain encensé par la critique, par les jeunes lecteurs comme les plus vieux, et y compris par ses pairs (le formidable Philip Pullman reconnaît son "grand talent"), il se voit dans l'incapacité de séduire mon petit cœur de lectrice. Et pourtant... et pourtant je ne suis pas complètement hermétique à son univers puisque parfois, j'ai l'illumination, comme avec Le Sauvage par exemple. Oui mais voilà, je me demande si cette illumination n'est pas simplement liée aux magnifiques illustrations et à la forme originale du Sauvage, car je n'arrive pas à retrouver ce qui m'a fait vibrer dans ses autres textes.
Le jeu de la mort me laisse en effet une impression assez mitigée. En lisant la quatrième de couverture, je me suis imaginé quelque chose de très fantastique alors que pas tellement. Cela ne m'a finalement pas gênée mais j'ai mis un petit moment à savoir où et quand l'action se déroulait. Le jeu de la mort met en scène un jeune adolescent d'aujourd'hui, Kit Watson, qui emménage chez son grand-père pour ne pas le laisser seul après la mort de sa femme. Tout juste arrivé, il fait la connaissance de John Askew, un adolescent marginal qui l'entraîne au plus profond de son âme, à la recherche de fantômes...
David Almond a l'art et la manière d'entraîner son lecteur dans un univers sombre et très onirique qui laisse la part belle aux peurs et angoisses de chacun. Oscillants entre réalité et cauchemars, les personnages doivent plonger au plus profond d'eux-mêmes, laisser s'exprimer leurs côtés les plus obscurs afin d'espérer trouver la lumière. Sans être dépressif, Le jeu de la mort (vous l'aurez deviné) n'est pas un roman joyeux. Il m'a été difficile de me plonger dans ce récit sans éprouver un certain malaise, une sensation d'étouffement et parfois même de la tristesse. On pourrait dire que le mal-être est ici l'un des personnages principaux, aux côtés de la mémoire. Ce sujet là en revanche m'a beaucoup plu ; je me suis énormément attachée au grand-père rêveur et marqué par la vie qui transmet petit à petit ses souvenirs à Kit.
J'ai beaucoup de mal à mettre des mots sur ce que j'ai ressenti lors de cette lecture, du moins à expliquer et analyser précisément ce qui m'a plu et ce qui m'a déplu. Ce roman est une suite de sensations plus ou moins définies qui, accumulées, me laissent un gout étrange et plutôt amer. Celui qui domine est pourtant la frustration devant mon incapacité à comprendre et apprécier les rouages de l'esprit de David Almond. Je ne m'avoue pas complètement vaincue pour autant mais je pense laisser passer un certain temps avant de retenter l'expérience...
Le jeu de la mort, David Almond
Éditeur : Gallimard
Collection : Scripto
Paru en 2003
290 pages
10.65 €
Je n'avais pas accroché moi non plus à ce roman... Je vais sans doute retenter le coup avec un autre de ses romans, par contre. :)
RépondreSupprimerBon week-end !