25 février 2013

The Horus Heresy (1) : L'ascension d'Horus - Les graines de l'hérésie sont plantées, Dan Abnett


Nous sommes au trente-et-unième millénaire. Grâce à la bienveillance de l'Empereur Immortel, l'lmperium s'étend d'un bout à l'autre de la galaxie. C'est un âge d'or, fait de découvertes et de conquêtes. Mais à la veille de la victoire, l'Empereur quitte le front, passant les rênes de la Grande Croisade à son fils favori, Horus. Promu Maître de Guerre, Horus l'idéaliste saura-t-il mener à bien les desseins de l'Empereur ? Sa promotion sèmera-t-elle les graines de l'hérésie dans le coeur de ses frères ? L'Ascension d'Horus est le premier chapitre de la saga épique de l'Hérésie d'Horus, une guerre civile galactique qui manqua de mener l'humanité à son extinction.
J'ai aimé !

Mesdames, messieurs, moment historique sur ce blog puisque le roman dont je parle aujourd'hui s'inscrit dans l'univers Warhammer, et même Warhammer 40 000 pour être plus précis. Quiconque me connait ou me suis depuis assez longtemps sera surpris de trouver ici ce genre de lecture mais, comme disait l'autre, il n'y a que les c*ns qui ne changent pas d'avis ! Il est vrai qu'en ouvrant cet ouvrage, je partais avec de nombreux préjugés, l'image du gros geek adolescent entouré de figurines bien présente à l'esprit. Il aura fallu la venue et les chaleureuses recommandations d'une personne qui m'est très chère (Jason, si tu passes par là...), bien éloignée de ce stéréotype, pour me convaincre de me plonger dans cet univers si particulier.

Les premiers chapitres ont pourtant confirmé mes craintes. Entre conquête spatiale, multiples personnages aux noms étranges, vocabulaire spécifique et souffle épique à peine exagéré, je me suis demandée ce que j'étais venue faire dans cette galère. Tout en hyperboles et en superlatifs, le début de cette histoire guerrière me paraissait bien déplaisant.
Nul ne faisait meilleure figure en armure Mk IV qu'Hastur Sejanus. Le fait que tous se rappellent de lui et célèbrent encore ses faits d'armes dit bien quelle était sa valeur.Le plus noble héros de la Grande Croisade. C'était ainsi que Loken le décrivait. Dans les temps futurs, les hommes se souviendront de lui avec une telle estime qu'ils donneront son nom à leurs fils.
Et puis, avec un peu de persévérance, j'ai petit à petit trouvé autre chose. Une intrigue, bien menée même si ce premier tome est avant tout introductif et descriptif. Une galerie de personnages travaillée et fournie. Un style riche et de qualité (peut-être la plus grosse surprise !). Même si l'aspect démesuré du récit ne disparaît pas, il s'efface au profit d'une histoire solide et entraînante, une fois le vocabulaire Warhammérien (?) assimilé. Paradoxalement, je ressors convaincue de cette lecture alors que le récit principal va à l'encontre de tous mes sentiments et convictions. Il s'agit, vous l'aurez compris, d'une vaste guerre galactique, lancée par l'Empereur, sorte de semi-dieu. Cette gigantesque croisade a pour but de réunifier l'espèce humaine dispersée aux quatre coins du cosmos et de "pacifier" la galaxie. Pour ce faire, l'Empereur peut compter sur ses "fils", les Astartes, des guerriers génétiquement modifiés.
Modifiés, perfectionnés, post-humains, les Astartes étaient supérieurs à tous ceux qu'ils avaient rencontrés, et à tous ceux qu'ils ne rencontreraient jamais. Aucune force combattante de la galaxie ne pouvait espérer égaler les légions, pas tant que les étoiles ne se seraient pas éteintes, que l'aberration ne régnera pas et que les lois de la logique n'auraient pas été renversées.
Je ne vous raconte pas le nombre de fois où je me suis emportée et exclamée devant des phrases du genre "notre démarche est juste parce que nous connaissons la vérité", "nous devons apporter la lumière aux peuples qui sont moins évolués", "la guerre est une cause juste", bla, bla, bla. Et vas-y que je te tartine du discours colonialiste, et que la paix est un truc de tapette, et que nos armures sont tellement bien huilées qu'on est le summum de l'évolution. Dit comme ça, vous vous demandez sûrement d'où vient mon impression positive. Elle relève beaucoup de Loken, Astarte qu'on pourrait qualifier de personnage principal et qui se démarque de ses frères par sa sensibilité et son empathie. Il est en quelque sorte le grain de sable qui vient dérégler la machine de conquête si parfaite. On se prend en outre très vite au jeu du suivi politique, stratégique et militaire des différentes factions, et le récit ne manque pas d'action et de rebondissements. La dernière partie du roman introduit un réel dilemme éthique qui laisse à penser que l'aspect "on tire d'abord, on réfléchit ensuite" a été incroyablement accentué afin que le lecteur prenne toute la mesure des nuances qui apparaissent. En conclusion, je poursuivrai ma lecture avec plaisir, ne serait-ce que pour l'aspect moral et la façon dont l'Empereur et ses guerriers y feront face.

The Horus Heresy (1) : L'ascension d'Horus - Les graines de l'hérésie sont plantées, Dan Abnett
Éditeur : The Black Library
Collection : Warhammer 40 000
Paru en 2011
479 pages
10.65 €
ISBN 978-1-78030-010-8

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