Deux petits vieux, Émile et Edmond tuent le temps à la pêche, au bistrot ou au marché. Émile est veuf et croît tout savoir d’Edmond, mais petit à petit ce dernier va entrouvrir la porte de son jardin secret, sa passion pour la peinture nue et ses rendez-vous galants via une agence. A la mort soudaine de son ami, Émile change de regard sur la vie...
En avril, les petits vieux investissent K.BD ! On les croit décatis, tremblants, chevrotants mais ils pourraient bien nous réserver des surprises... à l'image d'Emile, le "héros" des Petits ruisseaux de Rabaté, qui retrouve une seconde jeunesse au crépuscule de sa vie. A la première lecture de ce titre, il y a quelques années, j'avais aimé mais sans plus ; à la seconde, il y a quelques jours, j'ai adoré.
La raison en est probablement mon "éducation BD" qui a beaucoup progressé. La où je ne voyais avant que des illustrations un peu brouillonnes qui ne me séduisaient pas, je découvre aujourd'hui un trait sensible, parfaitement cohérent avec une histoire délicate, subtile et surtout très juste. Pascal Rabaté mêle avec brio poésie et aspects très prosaïques (parlé campagnard chantant, considérations toutes matérielles...). La mort d'Edmond, annoncée dans la quatrième de couverture, survient pourtant de façon assez inattendue mais le récit ne s'y attarde pas ; cet évènement est l'élément déclencheur des aventures d'Émile, qui prend brusquement conscience du temps qui passe et de tout ce qu'il n'a jamais fait (ou ne fait plus). Les petits ruisseaux est l'histoire d'un lâcher prise jubilatoire, qui donne envie de bouger et d'expérimenter le célèbre "Carpe Diem", quel que soit notre âge.
La raison en est probablement mon "éducation BD" qui a beaucoup progressé. La où je ne voyais avant que des illustrations un peu brouillonnes qui ne me séduisaient pas, je découvre aujourd'hui un trait sensible, parfaitement cohérent avec une histoire délicate, subtile et surtout très juste. Pascal Rabaté mêle avec brio poésie et aspects très prosaïques (parlé campagnard chantant, considérations toutes matérielles...). La mort d'Edmond, annoncée dans la quatrième de couverture, survient pourtant de façon assez inattendue mais le récit ne s'y attarde pas ; cet évènement est l'élément déclencheur des aventures d'Émile, qui prend brusquement conscience du temps qui passe et de tout ce qu'il n'a jamais fait (ou ne fait plus). Les petits ruisseaux est l'histoire d'un lâcher prise jubilatoire, qui donne envie de bouger et d'expérimenter le célèbre "Carpe Diem", quel que soit notre âge.
La rencontre entre Emile et un groupe de jeunes hippies, très détendus et ouverts, est sans nul doute mon passage préféré car il insère le récit dans une autre dimension, plus transgressive, sans forcément de jugement de valeur. Cette séquence m'a beaucoup rappelé le film Mammouth avec Gérard Depardieu et la délirante Miss Ming, qui fut une agréable surprise. Lecteurs de tous âges, n'hésitez plus : foncez découvrir ce titre sensible à l'humour omniprésent qui montre que oui, on peut encore s'amuser quand on est vieux !
Les petits ruisseaux, Pascal Rabaté
Éditeur : Futuropolis
Paru en 2006
94 pages
16.15 €
One shot
ISBN 2-7548-0016-6
Éditeur : Futuropolis
Paru en 2006
94 pages
16.15 €
One shot
ISBN 2-7548-0016-6
Et bah moi j'ai bien aimé la fin, enfin une histoire non fataliste sur la vieillesse, ça fait du bien!
RépondreSupprimerEt il y a aussi eu une adaptation cinematographique de la BD vachement réussie, avec Daniel Prevost, Philippe Nahon Et Hélène Vincent, réalisé par Pascal Rabaté lui-même! A voir!
Toynou
Quelle jolie BD ! Elle me reste bien en mémoire
RépondreSupprimerJ'ai énormément aimé cette BD toute en douceur...
RépondreSupprimerTiens, je ne savais pas que les petits ruisseaux étaient aussi une BD, j'avais vu le film de Rabaté, qui m'avait beaucoup beaucoup plut !
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