Avec l'arrivée imminente du gouverneur Cosgo à Terrilville, Jamaillia exerce sur les Marchands une pression de plus en plus forte. Augmentation des taxes et menaces à peine voilées divisent les grandes familles de Terrilville entre celles qui s'opposent à ce protectorat étouffant, et celles qui comptent bien profiter de cette nouvelle donne. Les Vestrit se rangent sans hésitation du côté des premières, mais leur situation reste précaire. Tandis que Ronica et Keffria se battent pour éviter la honte de la ruine, Brashen leur apprend à contrecoeur la capture de Kyle et de la Vivacia par les pirates. Mais Althéa refuse de baisser les bras : avec l'aide d'Ambre et de Brashen naît un plan audacieux, qui implique la Vivenef maudite échouée, Parangon.
Waouh !
Quel plaisir de replonger dans l'univers de Robin Hobb ! J'étais partie pour terminer d'abord l'Assassin Royal, mais certains événements ont directement à voir avec ce qui se passe du côté de Terrilville ; j'ai donc préféré m'atteler à la poursuite des Aventuriers de la Mer pour faire les choses dans l'ordre. Le tome 5 de cette série est, à cause du découpage français qui n'aura cesse de m'agacer, ce que j'appellerais un tome de transition : le récit suit lentement son cours et l'auteure met en place patiemment les pièces du puzzle qui s'emboîteront d'ici peu. On peut également dire que c'est le tome de l'émancipation : Malta, mais également Vivacia et Parangon connaissent de profonds bouleversements. Cette émancipation n'est pas toujours souhaitée et accroît les tensions entre les protagonistes.
Lorsque les Vestrit apprennent que la Vivacia est tombée aux mains des Pirates, ils décident de faire appel à la solidarité de leurs concitoyens. On assiste alors à une véritable scission entre les familles de Marchands, mais comme d'habitude chez Robin Hobb, tout n'est pas noir ou tout blanc, et il est difficile de prédire les événements. Ce tome est en tout cas très politique ! Certains déplorent le manque d'action, moi je me suis complu dans les intrigues qui s'étoffent, j'y ai retrouvé un peu l'esprit de l'Assassin Royal. De nombreux éléments s'emboîtent, les personnages jusque là isolés se rencontrent et l'on sent la tension qui monte. J'ai hâte de mettre mon nez dans le tome suivant qui promet d'être riche en action et en émotion !
Lorsque les Vestrit apprennent que la Vivacia est tombée aux mains des Pirates, ils décident de faire appel à la solidarité de leurs concitoyens. On assiste alors à une véritable scission entre les familles de Marchands, mais comme d'habitude chez Robin Hobb, tout n'est pas noir ou tout blanc, et il est difficile de prédire les événements. Ce tome est en tout cas très politique ! Certains déplorent le manque d'action, moi je me suis complu dans les intrigues qui s'étoffent, j'y ai retrouvé un peu l'esprit de l'Assassin Royal. De nombreux éléments s'emboîtent, les personnages jusque là isolés se rencontrent et l'on sent la tension qui monte. J'ai hâte de mettre mon nez dans le tome suivant qui promet d'être riche en action et en émotion !
Côté protagonistes, les liens s'accentuent, les psychologies se complexifient pour mon plus grand bonheur. Robin Hobb a l'art et la manière de construire des identités fortes et attachantes, en perpétuelle évolution. Les péripéties de Parangon et de son équipage sont toujours ma partie favorite ; le quatuor qu'il forme avec Ambre, Althéa et Brashen est le plus fascinant à mon goût. Malta change énormément, mais j'ai du mal à voir autre chose que la morveuse insupportable qu'elle était avant. Kennit est un personnage très ambigu, à l'image de Hiémain je suis convaincue par les valeurs qu'il porte mais ses méthodes me glacent les sangs. Sérille, la compagne de cœur bafouée du gouverneur Cosgo, sera sans doute un personnage déterminant. Elle est très peu présente dans ce tome mais son évolution est spectaculaire : brisée, humiliée, trahie par son gouverneur, elle renaît à la fin du tome et se juge elle-même "dangereuse".
En conclusion, Prisons d'eau et de bois est un tome transitif d'excellente qualité, qui fait davantage pénétrer le lecteur dans les coulisses de la politique des Rivages Maudits. La discorde guette, et les troubles naissants présagent une suite véritablement explosive !
Les aventuriers de la Mer (5) : Prisons d'eau et de bois, Robin Hobb
Éditeur : J'ai Lu
Collection : Fantasy
Paru en 2006
315 pages
7.20 €
Je te rejoins totalement, c'est toujours un plaisir de retrouver Robin Hobb ! J'ai dévorée ses sagas, spécialement celles se passant dans les Rivages Maudits, et j'attends avec impatience ses prochains livres réunissant Fitz et le Fou <3 !
RépondreSupprimerJe n'aime clairement pas le découpage français aussi. A la fin du tome 1, j'ai eu envie de hurler tellement ce n'était pas une fin... Mais bon, quand on découpe les livres, on ne peut s'attendre qu'à cela. J'espère avoir l'occasion de lire la suite.
RépondreSupprimerSi les pièces du puzzle ne s'emboîtent pas encore, elles s'alignent bien dans ce tome :)
RépondreSupprimer@ Le Chat : il faudrait que je termine les sagas en cours avant de me lancer dans cette suite, mais je pense que je vais essayer de la lire en anglais histoire d'avoir un découpage correct avant qu'ils massacrent tout lors du passage au français !
RépondreSupprimer@ Bea : c'est tellement agaçant ! Mais bon j'ai la chance de les avoir dans ma liseuse et de pouvoir enchaîner sans presque m'apercevoir du découpage français, même si je m'entête à vouloir faire un article pour chaque tome...
@Acr0 : oui très juste, et l'on pressent la suite , il ne manque que l'allumette qui met le feu aux poudres ! :)