Dans l'Angleterre du XIIe siècle ravagée par la guerre et la famine, des êtres luttent chacun à leur manière pour s'assurer le pouvoir, la gloire, la sainteté, l'amour, ou simplement de quoi survivre. Les batailles sont féroces, les hasards prodigieux, la nature cruelle. Les fresques se peignent à coups d'épée, les destins se taillent à coups de hache et les cathédrales se bâtissent à coups de miracles... et de saintes ruses. La haine règne, mais l'amour aussi, malmené constamment, blessé parfois, mais vainqueur enfin quand un Dieu, à la vérité souvent trop distrait, consent à se laisser toucher par la foi des hommes.
Coup de cœur !
1049 pages de fresque médiévale ? Il y a un an seulement, cela aurait encore été impossible pour moi. Et puis j'ai (re)découvert le genre historique : au placard La Princesse de Clèves et ses interminables pages de généalogies et d'alliances, bonjour Romain Sardou et Kate Mosse. Une écriture dynamique, des complots, des dialogues, des curés véreux et des hommes avides de pouvoir, il ne m'en fallait pas plus pour me plonger dans un genre que j'affectionne désormais au même titre que le policier ou la bande dessinée. C'est donc sans une once d'appréhension que je me suis plongée dans Les Piliers de la Terre, pavé roman reconnu et salué dans le monde entier. Et ô combien justement ! Ken Follett réussit le miracle de nous transporter instantanément dans l'Angleterre du XII° siècle auprès d'un des personnages principaux, Tom le Bâtisseur. Tom est un homme grand et fort, droit d'esprit et de cœur. Mais la malchance s'acharne et il perd sa femme en couche alors qu'ils errent désespérément à travers la forêt à la recherche d'un travail. Le rêve de Tom, bâtir une cathédrale, semble ne jamais vouloir se réaliser. Mais sa rencontre avec Philip, un jeune prieur aux responsabilités déjà lourdes, et Ellen, une femme belle et sauvage vont changer son destin.
En réalité, l'histoire qui se déroule sur près de 1050 pages est, vous l'imaginez, bien plus complexe que cela, et il serait improbable, voire impossible d'en faire un résumé correct. Et d'ailleurs, celui-ci ne vous apporterait rien. Essayez donc de résumer de façon passionnante un livre d'histoire ! Par bien des égards, le roman de Ken Follett s'apparente à un manuel que l'on trouverait dans une salle de classe. J'ai appris énormément en lisant Les Piliers de la Terre, notamment en ce qui concerne la religion et l'architecture. J'ai été transportée par le récit du quotidien d'hommes et femmes de tous âges et catégories sociales sur fond d'événements historiques réels tels que naufrage de la Blanche-Nef en 1120, qui laissa la couronne d'Angleterre sans héritier et eut pour conséquence la guerre civile, jusqu'à l'assassinat de l'archevêque Thomas Becket dans la cathédrale de Cantorbéry en 1170. Les Piliers de la Terre est un véritable morceau d'histoire où s'accroche une fiction qui n'en est que plus crédible et passionnante. Les complots et trahisons se succèdent à un rythme effréné ; les personnages se croisent et s'évitent dans une danse hypnotique. Ken Follett mène son récit d'une main de maître et nous livre un bijou où l'on ne s'ennuie jamais.
En revanche, Les Piliers de la Terre m'a laissé une étrange impression d'inachevé, fugace mais persistante. Je crois que c'est ce qui arrive lorsqu'une histoire, ses personnages et ses intrigues font autant partie de notre quotidien de lecteur. Ils sont comme de vieux amis que l'on retrouve et qui nous accompagne le temps de quelques pages. Alors, lorsque tout s'arrête et que l'on lit les derniers mots, que l'on referme le livre, ils nous quittent en laissant un vide derrière eux, vide auquel je mets toujours un peu de temps à m'habituer. Cet aspect n'est pas vraiment un point négatif car je suis consciente qu'un roman ne peut continuer éternellement, mais j'ai toujours le cœur un peu serré lorsque je dois terminer une histoire aussi riche.
En réalité, l'histoire qui se déroule sur près de 1050 pages est, vous l'imaginez, bien plus complexe que cela, et il serait improbable, voire impossible d'en faire un résumé correct. Et d'ailleurs, celui-ci ne vous apporterait rien. Essayez donc de résumer de façon passionnante un livre d'histoire ! Par bien des égards, le roman de Ken Follett s'apparente à un manuel que l'on trouverait dans une salle de classe. J'ai appris énormément en lisant Les Piliers de la Terre, notamment en ce qui concerne la religion et l'architecture. J'ai été transportée par le récit du quotidien d'hommes et femmes de tous âges et catégories sociales sur fond d'événements historiques réels tels que naufrage de la Blanche-Nef en 1120, qui laissa la couronne d'Angleterre sans héritier et eut pour conséquence la guerre civile, jusqu'à l'assassinat de l'archevêque Thomas Becket dans la cathédrale de Cantorbéry en 1170. Les Piliers de la Terre est un véritable morceau d'histoire où s'accroche une fiction qui n'en est que plus crédible et passionnante. Les complots et trahisons se succèdent à un rythme effréné ; les personnages se croisent et s'évitent dans une danse hypnotique. Ken Follett mène son récit d'une main de maître et nous livre un bijou où l'on ne s'ennuie jamais.
En revanche, Les Piliers de la Terre m'a laissé une étrange impression d'inachevé, fugace mais persistante. Je crois que c'est ce qui arrive lorsqu'une histoire, ses personnages et ses intrigues font autant partie de notre quotidien de lecteur. Ils sont comme de vieux amis que l'on retrouve et qui nous accompagne le temps de quelques pages. Alors, lorsque tout s'arrête et que l'on lit les derniers mots, que l'on referme le livre, ils nous quittent en laissant un vide derrière eux, vide auquel je mets toujours un peu de temps à m'habituer. Cet aspect n'est pas vraiment un point négatif car je suis consciente qu'un roman ne peut continuer éternellement, mais j'ai toujours le cœur un peu serré lorsque je dois terminer une histoire aussi riche.
En effet, il a l'air bien mais en ce moment les pavés ne m'attirent pas vraiment...
RépondreSupprimerLu il y a longtemps sur les conseils insistants et avisés d'un collègue. Je l'ai dévoré et en garde un excellent souvenir. Sais-tu que Canal+ en a fait une adaptation en téléfilm, très réussie ?
RépondreSupprimerEt sais-tu aussi qu'il y a une "suite", tout aussi "pavé" qui se nomme Un monde sans fin. Ca compensera peut être ton goût d'inachevé ?
@ Riz-Deux-Zzz : je comprends tout à fait ! Ce serait dommage de te forcer et de passer à côté...
RépondreSupprimer@ Marion : oui j'ai vu ça !(tu penses bien que je suis allée lire tout ce qui traînait sur le net :P ). Une amie a acheté Un monde sans fin, je lui piquerai :)
Je l'ai lu l'été dernier et j'avais adoré aussi ! Là, je finis de voir l'adaptation en mini-série et je dois dire qu'elle est tout aussi bien !
RépondreSupprimerAh, les Piliers... Qu'ajouter de plus qui n'a pas déjà été dit? Follett est un merveilleux conteur, et moi qui suis une inconditionnelle du roman et de l'enquête historique, les Piliers mêlent avantageusement les deux genres, sans qu'on se perde, lasse ou s'ennuie un seul moment! J'appréhendais la suite, un monde sans fin, mais c'est au final avec un plaisir infini que j'ai renoué avec le style et le décor des Piliers :)
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