Wormwood (1 à 3), Ben Templesmith ~ Livr0ns-n0us

31 août 2011

Wormwood (1 à 3), Ben Templesmith

Tome 1 : Gentleman zombie

Tome : Ça fait mal quand je fais pipi...

Tome 3 : L'invasion des tentacules

Wormwood est un asticot pensant, échappé d'une dimension infernale, qui parle anglais (avec un fort accent), boit de la bière (en grande quantité), fume (beaucoup) et qui, accessoirement, habite des cadavres. Aidé de Monsieur Pendulum et de la strip-teaseuse Medusa, il passe son temps à sauver le monde d'invasions démoniaques et de préférence tentaculaires. Frère dégénéré d'Hellboy et du Goon, publiés chez le même éditeur, Wormwood offre l'occasion à son créateur, Ben Templesmith, de donner libre cours à son humour débridé. L'auteur de 30 Jours de nuit et de Fell se révèle parfaitement à l'aise dans le double-rôle de scénariste et dessinateur de cette série iconoclaste et déjantée.

Coup de coeur !

Tombée par hasard sur les deux premiers tomes d'occasion, j'ai immédiatement été séduite par les graphismes, dont je vous reparlerai ensuite. Je pressentais également que l'histoire serait sacrément barrée (il faut dire que le héros est un asticot extra-terrestre squatteur de cadavre) et la lecture des premières pages a confirmé mon intuition : Ben Templesmith est allumé. Notez bien que je dis ça au sens tout à fait positif du terme car je me suis véritablement éclatée en lisant cette trilogie (l'achat du tome 3 n'a pas tardé...).

Wormwood est donc un héros singulier dont la principale occupation consiste à sauver la galaxie d'horribles ovnis plein de tentacules légèrement accro à la destruction. Il est aidé dans ses missions par son fidèle compagnon, M. Pendulum, un as de la gachette, et par Médusa et ses filles, stripteaseuses / gardiennes de la porte cosmique qui mène aux univers parallèles et autres mondes.

Ben Templesmith ne fait pas dans la dentelle : le langage est loin d'être toujours poli et les situations sont souvent explosives et sanglantes. Le tout est terriblement jouissif, drôle et grinçant juste comme il faut ! Je suis vraiment tombée sous le charme des illustrations (quoique "tombée sous le charme" ne soit pas vraiment dans le ton... "de la mort qui tue" serait plus adapté !). Bref, le graphisme est sans conteste le point fort de cette série. Tantôt très "comics" classique, aux larges aplats criard cernés d'un épais trait noir, tantôt fondues et évanescentes, les illustrations instaurent une ambiance particulière, très reconnaissable. Cette maîtrise des styles m'a rappelé l'univers de Tony Sandoval, très sombre également quoique beaucoup plus malsain.

Vous l'aurez compris, j'ai eu un véritable coup de coeur pour cet univers déjanté aux graphismes ravageurs ! J'ai d'ores et déjà acheté 30 jours de nuit et son dernier opus, Bienvenue à Hoxford.