18 octobre 2009

La convocation, Herta Müller

Elle n'entend plus qu'un mot : Convocation. Depuis son passage à l'usine de confection où elle a glissé un SOS dans la doublure d'un vêtement de luxe qu'elle cousait pour une maison italienne, ils ne la lâchent plus. Chaque semaine, chaque jour, leur rendre des comptes, élaborer des scénarios pour répondre à leurs questions, se justifier, s'entraîner à supporter la douleur, ne pas perdre la tête  Dans le tramway qui la mène au bureau de la Securitate, où elle a de nouveau été convoquée, la narratrice lutte contre l'angoisse qui la submerge et le sentiment d'humiliation mentale que son tortionnaire va s'ingénier à provoquer. Elle doit résister.
La prochaine fois, je m'abstiens...

+ La trame me plaisait bien : une femme qui se fait arrêter pour avoir cousu des petits bouts de papier dans les coutures de pantalons italiens de luxe, ça avait du chien.
- J'ai été terriblement déçue par ce roman. En lisant la quatrième de couverture, je m'attendais à une sorte de face à face psychologique, un peu d'action, une véritable histoire. Au lieu de ça, ce livre ne démarre pas, la moitié du récit se déroule dans un tram, l'auteur part dans des envolées lyriques sans queue ni tête. Je n'ai rien compris, et ce n'est pas faute d'avoir essayé... Voici un extrait qui a mon sens résume complètement ce bouquin :
Voilà que l'on recommande la cécité par ce soir rouge, dans la ville, il y a des yeux de verre pour tout le monde. Mais le couvercle du cercueil résonne de coups, surtout pour ceux qui veulent  se donner du bonheur en dansant sur le monde dont ils ont assez. Oui, cela nous arrangerait bien de porter la couronne et d'en avoir assez du monde. Mais n'est-ce pas au contraire le monde qui en a assez de nous ?
La Convocation, Herta Müller
Éditeur : Éditions Métailié
Paru en 2001
208 pages
18.50 €
ISBN  2-86424-742-9

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