Michael O'Sullivan, alias l'Ange de la mort, est entré de son vivant dans la légende du Crime organisé. Jamais un "soldat" n'avait été aussi loyal. Jamais un exécuteur n'avait été aussi efficace. Jamais un homme, victime d'une odieuse trahison, ne s'était montré aussi déterminé à aller au bout de sa vengeance.
J'ai aimé !
Voici l'un des rares comics que possède la bibliothèque où je travaille ; il a donc sans surprise rejoint la liste des ouvrages que j'ai lu au boulot, pendant ma pause (j'aimerais vous dire au soleil les doigts de pied en éventail, mais malheureusement c'était en mai [donc novembre.] ) Je n'ai pas vu le film, et je n'en n'ai même jamais entendu parler ; c'est donc avec un regard tout neuf que j'ai attaqué cette lecture qui compte pour le "Reading Comic Challenge" de M. Zombi.
Les sentiers de la Perdition est un comics sombre, très sombre, qui raconte la vengeance d'un père de famille. États-Unis, 1930. Michaël O'Sullivan occupe un poste un peu particulier : il est en effet le meilleur tueur à gages de Looney, un implacable chef de gang, allié de Capone. Lorsque ce dernier le trahit et s'en prend à sa famille, "l'Ange de la mort", accompagné de son fils Michaël Junior, se lance à corps perdu dans une longue et terrible chasse à l'homme. C'est d'ailleurs ce dernier qui nous livre cette histoire, des années plus tard. En rassemblant ses souvenirs, des articles de journaux et le témoignage de quelques personnes plus ou moins impliquées, Michaël Junior retrace la longue spirale de violence qui les emmena, lui et son père, au quatre coins du pays, contraints de dormir dans des motels ou dans leur voiture, sans cesse à la poursuite des hommes qui tirent les ficelles du vaste réseau mafieux.
La narration est à la fois interne et omnisciente car Michaël Junior nous livre autant ses réminiscences que des évènements qu'il imagine s'être déroulés d'une certaine façon. Une fois le décor posé (crise économique, chômage, prohibition, milieu de la mafia), Collins et Rayner annoncent franchement la couleur : Les Sentiers de la Perdition ne fera pas dans la dentelle. La première expédition punitive de Michaël O'Sullivan est un véritable massacre : pas moins de 12 hommes y laissent leur peau. Cette ambiance funeste est magnifiée par le trait sombre, dense et épais de Richard Piers Rayner. Ce comics bénéficie en outre d'un découpage soigné qui apporte beaucoup de dynamisme et de rigueur dans le déroulement de l'action.
J'ai eu en revanche un peu de mal à me retrouver parmi les nombreux personnages, en particulier car les visages se ressemblent beaucoup. Je suis en outre restée perplexe devant le rebondissement final : j'ai longtemps cru que la personne qui apparaît dans les dernières pages est quelqu'un que l'on voit précédemment et que je ne reconnaissais pas, ce qui m'a amené à feuilleter de nouveau le comics de façon assez poussée. Malgré tout, j'ai été saisie par la fin brutale de cette histoire dont nous savons pertinnement qu'il n'y aura pas d'issue heureuse. On se surprend à éprouver de l'empathie, et même de l'affection pour Michaël O'Sullivan, qui n'est finalement pas qu'un tueur de sang froid.
La narration est à la fois interne et omnisciente car Michaël Junior nous livre autant ses réminiscences que des évènements qu'il imagine s'être déroulés d'une certaine façon. Une fois le décor posé (crise économique, chômage, prohibition, milieu de la mafia), Collins et Rayner annoncent franchement la couleur : Les Sentiers de la Perdition ne fera pas dans la dentelle. La première expédition punitive de Michaël O'Sullivan est un véritable massacre : pas moins de 12 hommes y laissent leur peau. Cette ambiance funeste est magnifiée par le trait sombre, dense et épais de Richard Piers Rayner. Ce comics bénéficie en outre d'un découpage soigné qui apporte beaucoup de dynamisme et de rigueur dans le déroulement de l'action.
J'ai eu en revanche un peu de mal à me retrouver parmi les nombreux personnages, en particulier car les visages se ressemblent beaucoup. Je suis en outre restée perplexe devant le rebondissement final : j'ai longtemps cru que la personne qui apparaît dans les dernières pages est quelqu'un que l'on voit précédemment et que je ne reconnaissais pas, ce qui m'a amené à feuilleter de nouveau le comics de façon assez poussée. Malgré tout, j'ai été saisie par la fin brutale de cette histoire dont nous savons pertinnement qu'il n'y aura pas d'issue heureuse. On se surprend à éprouver de l'empathie, et même de l'affection pour Michaël O'Sullivan, qui n'est finalement pas qu'un tueur de sang froid.
Il existe deux autres tomes, sortes de spin-off, que je ne lirai probablement pas car j'en ai vu des commentaires très négatifs et je trouve que ce comics se suffit très bien à lui-même. Je serais assez partante en revanche pour visionner l'adaptation cinématographique.
Les sentiers de la Perdition, Max Allan Collins & Richard Piers Rayner
Éditeur : Delcourt
Paru en 2002
287 pages
14.30 €
Je n'avais pas vu que tu avais changé de bannière... Sympa le dessin.
RépondreSupprimerNoté !
RépondreSupprimerRavie que ça te plaise ! Griffon est l'illustrateur de "Billy Wild", scénarisé par Céka, ainsi que de la série "Apocalypse sur Carson City" (Akileos) si ça t'intéresse :)
RépondreSupprimerJ'adore le film, je ne savais pas qu'ils en avaient fait un comic. Il faut que j'étudie ça de plus près!
RépondreSupprimerPauline,
Entre Les Pages : http://areader.over-blog.com/
Pauline, c'est le film qui est tiré du comics, comme bien souvent d'ailleurs ^^
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