Trois mille ans se sont écoulés depuis l'extermination des doryphores, et les hommes se croient désormais seuls dans l'univers. Or, sur la planète Lusitania, on découvre l'existence des Piggies, bipèdes mi-hommes mi-cochons doués d'intelligence. Des scientifiques sont détachés pour les étudier mais, sans mobile apparent, ils sont assassinés. L'humanité s'interroge : doit-on s'inquiéter de cette nouvelle menace, et la détruire ? Afin de rendre hommage aux victimes, on convoque sur la planète un porte-parole des morts. Mais voila, dans ses bagages se trouve un cocon ou vit la dernière reine des doryphores. Car cet homme n'est autre qu'Ender, le xénocide.
Waouh !
Ce second tome du cycle d'Ender se déroule environ 3000 ans après les évènements du premier. Ender et sa soeur Valentine, désormais incognito, ont traversé les âges grâce au voyage stellaire et coulent une vie paisible sur la petite planète Trondheim. Ender, connu par son vrai prénom, Andrew, est professeur mais également Porte-Parole des Morts, c'est-à-dire une personne qui sur simple demande d'un citoyen se déplace afin de "parler le mort" (retracer sa vie, lui rendre un dernier "hommage"). La vérité est l'unique but d'un Porte-Parole des Morts : il ne cherche ni à faire plaisir à ceux qui l'écoutent, ni à enjoliver la vie du mort. La fratrie est tombée d'accord pour se fixer définitivement sur Trondheim, mais lorsqu'Ender capte un message du petit village de Milagre sur la planète Lusitania, il ne peut pas résister... Novinha, une jeune xénobiologiste, demande un Porte-Parole des Morts après le décès tragique de Pipo (son père adoptif), mutilé à mort par les Piggies. Ender se met en route, mais il ignore encore que l'adolescente annulera son appel quelques jours après... Lorsqu'il arrive dans la colonie au terme d'un voyage qui aura duré environ 15 jours pour lui mais 22 ans pour Milagre, il est accueilli avec hostilité, tant par les autorité ecclésiastiques en place qui voient en lui un hérétique qui ne respecte rien et qui vient troubler la tranquillité de la colonie que par Novinha elle-même, désormais mère de six enfants, femme silencieuse et amère qui vient de perdre son mari. Petit à petit, le travail d'Ender se révèle être bien plus qu'un simple hommage au(x) mort(s) : il est la pièce manquante dans le puzzle, celui dont la simple présence déclenchera de profonds bouleversements.
La voix des morts, à l'image du premier tome du cycle d'Ender, est de la science-fiction intelligente et complexe qui n'est pas forcément accessible de prime abord. Les descriptions stratégiques ont laissé la place à des explications génétiques certes très intéressantes mais qui demandent une bonne concentration. Il m'a fallu beaucoup de patience et de volonté pour entrer dans cette histoire car le récit met du temps à démarrer en raison du cadre si spécial que l'auteur développe dans ses moindres détails. Il est très difficile de résumer ce deuxième tome car (comme vous avez pu le constater) l'intrigue est sophistiquée voire alambiquée, et les pistes exploitées par Orson Scott Card sont multiples. On y retrouve tous les thèmes chers à l'écrivain : la mort, la religion, la différence, la quête de la vérité...
La voix des morts s'appuie bien entendu sur l'histoire de La stratégie Ender mais là où le premier récit se déroulait presque intégralement dans un univers clôt, isolé, ce deuxième opus offre une foule d'univers et d’interactions. Je ne vais donc pas m'attarder à vous décrire tous les tenants et aboutissants du récit ou encore vous parler des nombreux personnages car cela ne servirait qu'à vous perdre et vous ennuyer ; sachez juste qu'on y retrouve un Ender toujours aussi électrisant et remarquable qui prend véritablement vie sous la plume brillante d'un maître. Orson Scott Card, tel Midas, transforme en or tout ce qu'il touche. Il se révèle aussi à l'aise avec les questions métaphysiques, l'histoire des religions, la création des mythes et légendes qu'avec la biologie ou la psychologie. On sort de ce deuxième tome moins surpris mais bien plus époustouflé par l'originalité du monde d'Ender... et l'on se dépêchera d'ajouter le troisième tome à notre bibliothèque si ce n'est pas déjà fait !
La voix des morts, à l'image du premier tome du cycle d'Ender, est de la science-fiction intelligente et complexe qui n'est pas forcément accessible de prime abord. Les descriptions stratégiques ont laissé la place à des explications génétiques certes très intéressantes mais qui demandent une bonne concentration. Il m'a fallu beaucoup de patience et de volonté pour entrer dans cette histoire car le récit met du temps à démarrer en raison du cadre si spécial que l'auteur développe dans ses moindres détails. Il est très difficile de résumer ce deuxième tome car (comme vous avez pu le constater) l'intrigue est sophistiquée voire alambiquée, et les pistes exploitées par Orson Scott Card sont multiples. On y retrouve tous les thèmes chers à l'écrivain : la mort, la religion, la différence, la quête de la vérité...
La voix des morts s'appuie bien entendu sur l'histoire de La stratégie Ender mais là où le premier récit se déroulait presque intégralement dans un univers clôt, isolé, ce deuxième opus offre une foule d'univers et d’interactions. Je ne vais donc pas m'attarder à vous décrire tous les tenants et aboutissants du récit ou encore vous parler des nombreux personnages car cela ne servirait qu'à vous perdre et vous ennuyer ; sachez juste qu'on y retrouve un Ender toujours aussi électrisant et remarquable qui prend véritablement vie sous la plume brillante d'un maître. Orson Scott Card, tel Midas, transforme en or tout ce qu'il touche. Il se révèle aussi à l'aise avec les questions métaphysiques, l'histoire des religions, la création des mythes et légendes qu'avec la biologie ou la psychologie. On sort de ce deuxième tome moins surpris mais bien plus époustouflé par l'originalité du monde d'Ender... et l'on se dépêchera d'ajouter le troisième tome à notre bibliothèque si ce n'est pas déjà fait !
Le cycle d'Ender (2) : La voix des morts, Orson Scott Card
Éditeur : J'ai Lu
Collection : Science-Fiction
Paru en 2006
446 pages
8.90 €
j'ai moins accroché qu'au premier mais objectivement ça reste très bon!
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