23 août 2012

Le mystère de la Chambre Jaune, Gaston Leroux


La porte de la chambre fermée à clef " à l'intérieur " les volets de l'unique fenêtre fermés, eux aussi, à " l'intérieur ", pas de cheminée. Qui a tenté de tuer Mlle Stangerson et, surtout, par où l'assassin a-t-il pu fuir de la chambre jaune ? C'est le jeune reporter, Rouletabille, limier surdoué et raisonnant par " le bon bout de la raison, ce bon bout que l'on reconnaît à ce que rien ne peut le faire craquer ", qui va trouver la solution de cet affolant problème aux termes d'une enquête fertile en aventures et rebondissements.
Pas convaincue...

Cela fait un bout de temps que Le mystère de la Chambre Jaune traîne dans ma bibliothèque. Depuis l'année dernière à vrai dire, puisqu'il était au programme du baby-challenge polar de Livraddict. Je n'avais cependant pas eu le temps / le courage / l'envie (choisissez l'option qui vous convient le plus) de m'y mettre... Même si cet ouvrage ne figure plus sur la liste de cette année, j'ai tout de même décidé de m'y attaquer puisqu'on ne lit jamais trop de classiques.

Je sors de cette lecture... frustrée. Et un peu agacée aussi. Je suis restée de marbre face à cette enquête qui promettait monts et merveilles. Tout n'est pas à jeter, loin de là, et cette lecture n'a pas non plus été un supplice, mais cela reste bien en deçà de ce que j'avais imaginé. Vous me direz que c'est bien le problème avec les classiques, on s'en fait tout une idée de grandeur, accentuée par les avis dithyrambiques qu'on peut en lire partout : rien de mieux pour être déçu. 

Prenons Sherlock Holmes : sociopathe égoïste et imbu de sa personne, esprit de génie aux bonnes manières inexistantes, il possède néanmoins un important capital de sympathie. C'est là tout ce que je reproche à Rouletabille, le jeune détective qui ressemble par bien des côtés à la célèbre silhouette à la pipe mais qui, contrairement à son homologue, ne suscite aucun attachement, aucune amitié. Rouletabille est un jeune prétentieux, perpétuellement exalté et son mode de pensée assez hermétique ne m'a pas fascinée autant que celui de Sherlock.

L'autre problème majeur vient du rythme du récit, beaucoup trop étiré à mon goût. A trop vouloir entretenir le suspense, on ne provoque qu'ennui... Mon empressement à connaître le dénouement était tel que j'ai finalement été assez déçue par l'explication que livre Rouletabille au tribunal. Je me suis même dit : "tout ça pour ça !?" De plus, j'ai relevé quelques incohérences lors de son plaidoyer, que je ne décrirai évidemment pas ici car je ne voudrais pas vous gâcher la surprise. En parlant de spoiler, j'ai malencontreusement appris la fin de deux autres œuvres que je comptais lire (Double assassinat dans la rue Morgue de Poe et Le ruban moucheté de Conan Doyle) dans une note de bas de page. La faute à ma vieille édition, probablement.... J'espère au moins que cette note a disparu depuis !

Malgré toutes ces récriminations, Le mystère de la Chambre Jaune n'a pas été un fiasco complet. J'ai apprécié le côté bien ficelé et alambiqué de cette histoire ainsi que son style clair et agréable. Je reste pourtant dubitative et ne suis vraiment pas sûre de lire d'autres romans de Gaston Leroux un jour...

Le mystère de la Chambre Jaune, Gaston Leroux
Éditeur : Le Livre de Poche
Paru en 2008
347 pages
5.10 €
ISBN 978-2-253-08230-9

9 mot(s) doux:

  1. Dommage de t'être fait spoiler le dénouement de "Double assassinat dans la rue Morgue", j'avais adoré découvrir la fin de cette histoire !
    Malgré ton avis négatif sur le "Mystère de la Chambre Jaune", je suis curieux de savoir l'explication de cette énigme (je suis assez friand de ce genre d'histoires casse-tête).

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  2. J'avais commencé à le lire mais je n'ai pas pu le terminer :/

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  3. on est loin des policiers plus moderne et mouvementé mais ca reste sympa à lire: reposant! :)

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  4. Oh je voulais le lire et ça me refroidit un peu... J'essairai quand même ^^
    Dommage pour cette note... C'est idiot! Ralala!

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  5. Je crois bien que ce livre fut mon tout premier roman policier. Je sais que j'avais bien aimé à l'époque... mais aujourd'hui impossible de me souvenir du dénouement et des détails. Dommage pour cette lecture pas très agréable alors, mais comment égaler Sherlock ?!!! =)

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  6. Je l'ai lu il y a un moment... et je n'avais pas vraiment aimé non plus : j'avoue ne pas avoir tout compris et avoir été embrouillé par tous les détails...

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  7. J'ai de loin préféré le film, le roman ne m'avait pas convaincu non plus.

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  8. Je rejoins Céline, je l'avais commencé il y a des aaaaannées et j'ai rapidement abandonné ...

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  9. Oh, mais... :P Pour ma part, j'avais tout simplement A-DO-RÉ ce bouquin en le découvrant à 12-13 ans... Je devrais le relire, ou peut-être pas. :D C'est comme Roald Dahl, il y a des trucs faits pour les jeunes. On trouve ça tout plat une fois qu'on est adulte, et ça gâche le souvenir merveilleux de l'enfance. Quant aux autres œuvres de Leroux, j'ai lu Le fantôme de l'opéra il y a quelques années, et même si j'ai plutôt aimé (c'était pas mal moins gnangnan que la comédie musicale du même nom, malheureusement beaucoup plus connue), ce n'était pas non plus... envoûtant comme mon souvenir de La dame en noir.

    Ah, oui. Le second tome m'a encore plus plu que le premier. Le pire, c'est qu'on se dit qu'on sait cette fois à quoi s'attendre, et encore une fois on se fait avoir, rouler dans la farine comme un débutant. :) Ce livre m'avait tellement interpellée que je me rappelle avoir longuement écrit dessus dans mon journal intime. Pour moi, Le mystère de la chambre jaune et sa suite restent parmi les rares romans policiers qui m'ont vraiment bluffée (Agatha Christie au contraire est le genre de classique qui m'a toujours déçue, même quand j'étais ado).

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