Misery, c'est le nom de l'héroïne populaire qui a rapporté des millions de dollars au romancier Paul Sheldon. Après quoi il en a eu assez : il a fait mourir Misery pour écrire enfin le " vrai " roman dont il rêvait. Et puis il a suffi de quelques verres de trop et d'une route enneigée, dans un coin perdu... Lorsqu'il reprend conscience, il est allongé sur un lit, les jambes broyées dans l'accident. Sauvé par une femme, Annie. Une admiratrice fervente. Qui ne lui pardonne pas d'avoir tué Misery. Et le supplice va commencer.
Waouh !
De Stephen King, je n'ai lu que le formidable Cujo et le légèrement décevant Les yeux du Dragon ; j'ai en revanche des personnes dans mon entourage qui ne jurent que par ce maître de l'horreur et du fantastique. C'est le cas de ma copine Riz-Deux-ZzZ, qui n'a pas hésité à m'envoyer un de ses romans préférés pour m'encourager à poursuivre la découverte de l'univers de Stephen King. Il n'en fallait pas plus pour que je l'insère dans le challenge ABC 2013 de Nanet !
Et c'est une très belle découverte puisque j'ai beaucoup frissonné lors de cette lecture ! J'y ai retrouvé l'aspect très réaliste et prosaïque qui m'avait tant plu dans Cujo. A l'instar d'auteurs comme Stefan Zweig, Stephen King se saisit d'événements d'apparence très banals (une panne de voiture, un accident de la route...) pour tisser ensuite un récit exceptionnel, vivant, crédible. Vous n'y trouverez donc pas de rebondissements à foison ou de spectaculaires retournements de situation mais cela ne vous empêchera pas d'être complètement saisi par la lente ascension du suspense et de l'horreur. Il est très déstabilisant de voir comment l'auteur arrive à transformer des situations très quotidiennes en moments de terreur pure.
Le contraste est d'autant plus fort que Stephen King insiste bien sur la caractère ordinaire de l'environnement dans lequel évoluent les personnages : le monde ne s'arrête pas de tourner et certains jours sont mêmes ensoleillés ! Quel bonheur d'éviter les clichés du genre "les nuages sinistres s’amoncelaient comme si le ciel était en colère" ou "la pluie battante tambourinait contre les vitres sales et pleines de toiles d'araignées"... J'ai en outre particulièrement apprécié le thème du roman dans le roman ; j'ai pris autant de plaisir à lire le calvaire de Paul Sheldon que les passages de son nouvel ouvrage. Ces passages là sont d'ailleurs particulièrement soignés puisque l'édition reproduit la typographie d'une vieille machine à écrire et même l'aspect manuscrit de la lettre "n" que Paul est obligé d'écrire à la main car il manque la touche. Ce procédé nous permet en outre de nous faire une bonne idée de la méthode de travail de certains écrivains. Pourtant, bien que ce huis-clos soit vraiment captivant, je ne me suis pas spécialement attachée à Paul Sheldon. Misery est cependant un thriller parfaitement maîtrisé, aux passages gores parcimonieux mais toujours judicieux. Si vous voulez frissonner, n'hésitez plus !
Le contraste est d'autant plus fort que Stephen King insiste bien sur la caractère ordinaire de l'environnement dans lequel évoluent les personnages : le monde ne s'arrête pas de tourner et certains jours sont mêmes ensoleillés ! Quel bonheur d'éviter les clichés du genre "les nuages sinistres s’amoncelaient comme si le ciel était en colère" ou "la pluie battante tambourinait contre les vitres sales et pleines de toiles d'araignées"... J'ai en outre particulièrement apprécié le thème du roman dans le roman ; j'ai pris autant de plaisir à lire le calvaire de Paul Sheldon que les passages de son nouvel ouvrage. Ces passages là sont d'ailleurs particulièrement soignés puisque l'édition reproduit la typographie d'une vieille machine à écrire et même l'aspect manuscrit de la lettre "n" que Paul est obligé d'écrire à la main car il manque la touche. Ce procédé nous permet en outre de nous faire une bonne idée de la méthode de travail de certains écrivains. Pourtant, bien que ce huis-clos soit vraiment captivant, je ne me suis pas spécialement attachée à Paul Sheldon. Misery est cependant un thriller parfaitement maîtrisé, aux passages gores parcimonieux mais toujours judicieux. Si vous voulez frissonner, n'hésitez plus !
Misery, Stephen King
Éditeur : Le Livre de Poche
Collection :
Paru en 2002
391 pages
6.60 €
Si le côté "réaliste et prosaïque" te parle chez King, alors Misery est un excellent King mais pas le meilleur.
RépondreSupprimerJ'en veux pour preuve que le film de Sam Raimi est parvenu à égaler le livre, ce qui est très rare pour une adaptation de King.
Ouiiiiii, contente je suis ! =))
RépondreSupprimerJe n'ai plus qu'à t'offrir Jessie maintenant !
Misery est sûrement l'un de mes titres fétiches. Je te conseille l'excellentissime Dolores Claiborne !
RépondreSupprimeril est dans mon challenge abc aussi... alors contente de savoir qu'il t'a plu !! même si King <3 pour moi.... :)
RépondreSupprimerPas lu le bouquin, mais dans le film, on voit vraiment qu'elle lui casse les pieds, cette infirmière.
RépondreSupprimerD'ailleurs pour cette scène, le bouquin tranche nettement par rapport au film...
RépondreSupprimerJe viens de le finir. C'est à la fois très bon et très traumatisant comme lecture : j'en frissonne encore !
RépondreSupprimerUn excellent roman ainsi qu'une très bonne adaptation ^^
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