Quand Honor Bright se décide à franchir l'Atlantique pour accompagner, au cœur de l'Ohio, sa sœur promise à un Anglais fraîchement émigré, elle pense pouvoir recréer auprès d'une nouvelle communauté le calme de son existence de jeune quaker : broderie, prière, silence. Mais l'Amérique de 1850 est aussi périlleuse qu'enchanteresse ; rien dans cette terre ne résonne pour elle d'un écho familier. Sa sœur emportée par la fièvre jaune à peine le pied posé sur le sol américain, Honor se retrouve seule sur les routes accidentées du Nouveau Monde. Très vite, elle fait la connaissance de personnages hauts en couleur. Parmi eux, Donovan, «chasseur d'esclaves», homme brutal et sans scrupules qui, pourtant, ébranle les plus profonds de ses sentiments. Mais Honor se méfie des voies divergentes. En épousant un jeune fermier quaker, elle croit avoir fait un choix raisonnable. Jusqu'au jour où elle découvre l'existence d'un «chemin de fer clandestin», réseau de routes secrètes tracées par les esclaves pour rejoindre les terres libres du Canada.
Coup de cœur !
Le mois de septembre est un excellent cru, et je continue dans la lancée avec ce roman de Tracy Chevalier, une auteure découverte grâce au sublime La jeune fille à la perle. Depuis, j'ai complété sa bibliographie avec Prodigieuses Créatures et La Dame à la licorne, et j''y ai retrouvé l'atmosphère délicate et sensible qui m'avait tant séduite lors de ma première lecture. Le coup de cœur se confirme avec son nouveau roman qui diffère légèrement des précédents. Dans les trois ouvrages cités précédemment, Tracy Chevalier s'attachait en effet à raconter l'histoire d'une personne ou d'un objet connu : le peintre Vermeer, la célèbre tapisserie, la jeune fille qui a découvert un squelette de dinosaure... La dernière fugitive se distingue légèrement de ce cas de figure, puisqu'il n'est pas question ici de raconter l'histoire d'une personnalité mais bien la vie quotidienne des familles quaker qui ont émigré aux États-Unis au XIXème siècle. Cependant, comme tous ses autres titres, le récit s'appuie toujours sur des sources extrêmement variées et détaillées (il n'y a qu'à jeter un coup d'œil à la bibliographie). Ce souci du détail habite en permanence la démarche de Tracy Chevalier, et je dois dire que c'est une des raisons pour lesquelles j'apprécie autant ses romans : il n'est guère difficile de s'immerger dans l'histoire.
J'ai retrouvé dans ce titre toute la délicatesse, la pudeur et la précision de la plume de l'auteur. Je manque de mots pour décrire l'écriture qui, je le pense, pourrait me pousser à lire n'importe quoi (Tracy, si tu veux réécrire le Bottin, fais-toi plaisir). Qu'il s'agisse de l'atmosphère feutrée des salons flamands, des plages venteuses et salées ou des vastes espaces de l'Ouest, chaque ambiance est toute aussi sublime et prenante. Tracy Chevalier est un écrivain de sensations : elle met tellement de poésie et d'âme dans ses descriptions qu'il est impossible de de pas sentir ce soleil sur notre peau, de ne pas entendre le bruit du vent dans les feuilles des arbres, ou de ne pas humer le fumet de pain chaud qui sort de cette maison...
Mais si La dernière Fugitive m'a autant marqué, c'est surtout en raison des personnes et du mode de vie extraordinaires que l'auteur nous fait découvrir dans son roman : les Quakers. Avant cette lecture, ce mot n'évoquait rien pour moi, si ce n'est peut-être la vague image d'un Amish. Les deux mouvements religieux ne sont pas sans présenter des ressemblances, notamment en terme d'habillement (la modestie prime), mais les Quakers se distinguent fortement de tous les autres courants de la religion chrétienne par leur crédo et leur organisation. Pour eux, la communion avec Dieu ne se fait pas par l'intermédiaire de cérémonies religieuses, et il n'existe aucun clergé. La prière est davantage une méditation puisqu'elle consiste en un temps de silence ou chacun tente de trouver sa "lumière intérieure". J'ai été assez surprise par la ressemblance entre ces pratiques et l'éveil spirituel dont il est notamment question dans le Bouddhisme. Je vous invite d'ailleurs à consulter cette page pour en apprendre bien plus sur cette religion avant tout basée sur la Foi en soi-même. J'ai été émue aux larmes par la philosophie de vie de ces croyants qui prônent des valeurs essentielles que j'aspire moi-même à retrouver en ce moment : la simplicité, le refus de l'égoïsme et du matérialisme, l'honnêteté et la quête de la vérité...
Il est des lectures qui nous plaisent, et d'autres qui font bien plus : elles nous inspirent. La dernière fugitive est de celles-ci. Dans ma vie de lectrice, j'ai rarement atteint cet état quasi-magique où l'on a l'impression de lire le bon livre au bon moment, et d'être pleinement ouverte et consciente pour recevoir et comprendre ce que cette lecture peut nous offrir. Voilà pourquoi je sais déjà que La dernière fugitive m'accompagnera toute mon existence.
Mais si La dernière Fugitive m'a autant marqué, c'est surtout en raison des personnes et du mode de vie extraordinaires que l'auteur nous fait découvrir dans son roman : les Quakers. Avant cette lecture, ce mot n'évoquait rien pour moi, si ce n'est peut-être la vague image d'un Amish. Les deux mouvements religieux ne sont pas sans présenter des ressemblances, notamment en terme d'habillement (la modestie prime), mais les Quakers se distinguent fortement de tous les autres courants de la religion chrétienne par leur crédo et leur organisation. Pour eux, la communion avec Dieu ne se fait pas par l'intermédiaire de cérémonies religieuses, et il n'existe aucun clergé. La prière est davantage une méditation puisqu'elle consiste en un temps de silence ou chacun tente de trouver sa "lumière intérieure". J'ai été assez surprise par la ressemblance entre ces pratiques et l'éveil spirituel dont il est notamment question dans le Bouddhisme. Je vous invite d'ailleurs à consulter cette page pour en apprendre bien plus sur cette religion avant tout basée sur la Foi en soi-même. J'ai été émue aux larmes par la philosophie de vie de ces croyants qui prônent des valeurs essentielles que j'aspire moi-même à retrouver en ce moment : la simplicité, le refus de l'égoïsme et du matérialisme, l'honnêteté et la quête de la vérité...
Il est des lectures qui nous plaisent, et d'autres qui font bien plus : elles nous inspirent. La dernière fugitive est de celles-ci. Dans ma vie de lectrice, j'ai rarement atteint cet état quasi-magique où l'on a l'impression de lire le bon livre au bon moment, et d'être pleinement ouverte et consciente pour recevoir et comprendre ce que cette lecture peut nous offrir. Voilà pourquoi je sais déjà que La dernière fugitive m'accompagnera toute mon existence.
La dernière fugitive, Tracy Chevalier
Éditeur : Quai Voltaire
Paru en 2013
373 pages
22 €
ISBN 978-2-7103-7019-2
Je suis tellement contente que tu ait aimé ! Ce roman fait définitivement partie de mes préférés, juste après La jeune fille à la perle. Elle a une écriture magnifique et sait raconter ses histoires de manière plus que captivante. J'ai hâte qu'il sorte en poche afin que je puisse le relire ;) !
RépondreSupprimerJe l'ai piqué à ma grand-mère et je crois bien que je vais lui demander de me le donner car je compte bien le relire également ! J'ai lu sur le site Internet de Tracy Chevalier que son prochain livre parlera... des arbres ! Je suis vraiment impatiente de le lire... En attendant il me reste plein d'autres titres à découvrir.
RépondreSupprimerJustement, je ne l'ai pas encore et j'ai été comparer quelques prix ce weekend pour me trouver une belle édition VO. J'adore cet auteur :) Merci pour ce bel avis!
RépondreSupprimerCe n'est pas le roman préféré de Tracy Chevalier mais chaque fois elle m'embarque dans ces narrations remarquables. Je ne rate pas un seul de ses romans.
RépondreSupprimerUn déception en ce qui me concerne : j'ai trouvé l'intrigue trop convenue.
RépondreSupprimer@ Pauline : je vais sans hésitation acheter les autres titres en VO, si il y a un bien une auteure qui peut me pousser à lire en anglais c'est elle !
RépondreSupprimer@ Jostein : j'en ai encore plein à découvrir et je fais durer le plaisir, mais c'est certain que je vais suivre son actualité de très près.
@ Alex : ça arrive ! En espérant que le prochain te plaise davantage :)