C'est l'effervescence au parc Zombillénium. Envoyé par Behemoth lui-même, le vampire Bohémond Jaggar de Rochambeau est officiellement censé seconder Francis dans sa gestion du parc. Inquiets, les employés s'attendent au pire : ne le décrit-on pas comme un authentique tueur ? D'autant qu'à y regarder de plus près, les motivations de sa venue semblent bien moins anodines qu'annoncées. Sa mission, c'est de faire du chiffre, pour les actionnaires, certes, mais surtout pour Behemoth qui, lui, attend son comptant d'âmes. Francis, ulcéré, est obligé de courber l'échine devant ce consultant tout-puissant, bien décidé à prendre le pouvoir et à pervertir les règles de Zombillénium. Tandis que se préparent pour le parc de sombres moments, Aurélien traverse une mauvaise passe. Déprimé par sa condition d'immortel et par l'absurdité de sa vie... pardon sa mort, il fait un burn out. Et un burn out, chez un démon aussi puissant, cela peut être dévastateur. Retenu in extremis par Gretchen, il évite le pire. Et cela tombe bien, car Gretchen a un projet pour lui…
Waouh !
AH BEN VOILÀ ! Là, on y est ! Merci Arthur, tu me fais plaisir... Après la grosse déception du deuxième tome, totalement décousu et tout mou, Zombillénium reprend du poil de la bête (un loup-garou, probablement). J'avais été tellement désappointée par le tome précédent que j'ai mis près d'un an avant de me décider à lire Control Freaks. C'est chose faite, et je suis désormais réconciliée avec cette saga que je ne manquerai pas de continuer. Vite, le tome 4 ! (qui n'est pas près d'arriver soit dit en passant, étant donné qu'Arthur de Pins se consacre à un long-métrage d'animation Zombillénium, annoncé pour 2016...).
Non seulement cet opus fait avancer l'histoire à grands pas, mais il est un peu le chaînon manquant entre les deux précédents : on comprend enfin pourquoi il était nécessaire de lancer l'intrigue avec l'histoire de Gretchen et de sa mystérieuse ascendance, pour passer ensuite à Aurélien qui jouera un rôle essentiel dans tout ça. Résultat : un tome rythmé et très facile à lire, qui voit l'apparition d'un nouveau personnage glaçant qui vient complètement bouleverser la routine du parc. Mutinerie, pétages de plombs, transformations et mort véritable : toutes les pages sont un festival de rebondissements ! J'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir les graphismes inimitables d'Arthur de Pins. Dès la première page, paf ! C'est beau, c'est soigné, c'est coloré... une véritable gourmandise pour l'œil.
Certes, l'humour est moins présent, comme le préfigurait d'ailleurs le deuxième tome. Les références et les clins d'œils qui parsemaient Gretchen et qui rendaient la lecture si jubilatoire se font plus discrets, mais que voulez-vous : c'est aussi la crise chez les monstres ! Arthur de Pins puise allègrement dans les thèmes qui gangrènent notre société : le chômage, la course à la rentabilité, l'esprit de compétition... Et c'est cela qui m'a plu : Zombillénium n'est pas qu'une bande dessinée divertissante, elle est également le reflet des inquiétudes de notre époque. Sous la forme, qui se veut légère, le propos est plus profond. En tout cas, c'est explosif et tout à fait addictif !
Zombillénium (3) : Control Freaks, Arthur de Pins
Éditeur : Dupuis
Paru en 2013
48 pages
14.50 €
Chic, le tome 3 est sorti !
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