Au bord de la rivière Hatrack, près des forêts profondes où règne encore l'homme rouge, un enfant au destin exceptionnel va naître en des circonstances tragiques. Septième fils d'un septième fils, il détiendra, dit-on, les immenses pouvoirs d'un "Faiseur", pour peu qu'il parvienne à échapper aux périls qui pèsent sur son existence. Car il est un autre pouvoir, obscur, prêt à tout pour l'empêcher de vivre et de grandir.
Nous sommes dans les années 1800, sur la terre des pionniers américains. Mais dans ce monde parallèle opèrent charmes et sortilèges, on y possède des talents à la dimension magique, et les ombres de présences bienveillantes ou maléfiques rôdent dans la nature.
Waouh !
Prise de l'envie subite de lire du Orson Scott Card (ce qui m'arrive assez régulièrement), je me suis (re)plongée avec plaisir dans le premier tome des Chroniques d'Alvin le Faiseur dans le but d'avoir la mémoire bien au clair pour continuer la saga. Je ne compte plus les séries commencées mais jamais terminées, que j'ai d'ailleurs beaucoup de mal à reprendre car les évènements du premier tome sont rentrés par une oreille et ressortis par l'autre ; je n'en garde qu'une vague impression positive ou négative. L'histoire d'Alvin m'avait tapé dans l'oeil, ma seconde impression vient confirmer la première, à savoir : OSC est un génie.
Je suis stupéfiée de voir comment il arrive à donner à ses histoires une certaine continuité au travers de thèmes comme la religion, la mort, l'enfance... sans jamais se répéter. Les Chroniques d'Alvin le Faiseur revêt en plus une dimension historique puisque les évènements contés, bien que largement fictionnels et fantastiques, sont directement inspirés de la colonisation de l'Amérique par les Européens dans les années 1800. Sur fond de bouleversements géographiques et spirituels, nous suivons l'histoire du petit Alvin, septième fils d'un septième fils, et de sa famille. A mi-chemin entre fantasy et fantastique, les Chroniques d'Alvin le Faiseur font la part belle à la lutte de l'Église contre les "superstitions".
Le style est toujours aussi plaisant ; les dialogues retranscrivent avec soin l'argot des villageois. J'ai adoré Mot-pour-Mot, un étrange voyageur-conteur qui échoue dans la ferme d'Alvin et dont le rôle revêt beaucoup d'importance dans ce premier tome. Il y a une énorme réflexion autour de la religion, et les questions du petit Alvin sont autant de prétextes à des introspections de la part des personnages mais également du lecteur. L'ensemble est cohérent, très juste, et l'intrigue bien ficelée nous pousse à savoir la suite. Moins poétique et moins fantastique que des titres comme Les maîtres chanteurs ou Enchantement, cette saga s'appuie pour l'instant sur de la fantasy plus "traditionnelle" même si elle regorge de bonnes idées.
Un livre enchanteur ^^ qui a su me plaire un tantinet plus qu'enchantement. J'y avis apprécié la plume mais j'étais restée septique sur la trame, l'histoire. ici, j'ai aimé cette nouvelle version de l'histoire ! L'apport de fantasy est vraiment doux, et le travail sur la religion et le respect toujours aussi impressionnant. Commet toi, je deviens fan, peu à peu.
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