"Que chaque homme se munisse d'une tige de bambou ou d'une courge et aille défendre son souverain ".
Quelque part au Japon, il y a longtemps.
Un mandarin qui devient fou mène son armée, son pays avec une autorité délirante. Son bras droit, So Eyon, fidèle à son honneur qui le lie à son maître, lui obéit aveuglément, accomplissant le moindre ordre sans se poser de question. La femme de So, Jiang, semble habitée d'une étrange folie elle aussi, et d'ailleurs, chose encore plus étrange, il lui pousse depuis quelques temps des petites branches sur le corps...
Jusqu'ou va devoir aller So Eyon ?
Pas convaincue...
Ceux qui fréquentent assidûment ce blog (laissez-moi me persuader qu'ils existent) sont au fait de ma passion pour Ozanam, Antoine de son petit nom, un scénariste qui me ravit avec ses histoires souvent tordues et toujours bien ficelées. Il a également le chic pour s'entourer d'illustrateurs originaux et talentueux, sur les blogs desquels je ne manque jamais d'aller faire un tour.
J'attendais avec appréhension le jour où je lirai un de ses titres qui ne me plairait pas ; c'est désormais chose faite, et je le vis plutôt bien. D'ailleurs, rectifions : je n'ai pas détesté Le chant des Sabres, je suis simplement restée sceptique devant ce titre. A cause de l'univers tout d'abord : un Japon exclu du temps, figé dans une époque que l'on peine à identifier. Le manque de repère chronologique m'a beaucoup déstabilisée au départ, même si cela ne gêne en rien la compréhension de l'histoire (du moins le sentiment personnel que l'on peut s'en faire). Point de "compréhension" en effet pour moi... L'histoire m'a semblé être un fragment d'un ensemble bien plus vaste, dont la connaissance m'échappe trop pour pouvoir savourer le récit. J'aurais d'ailleurs beaucoup de mal à vous résumer l'histoire tant elle paraît faite de bric et de broc, d'idées effleurée mais jamais creusées, de songes bien trop intimes et propres à l'auteur pour être saisis par le lecteur. J'ai attendu en vain des éléments d'explication ou une intrigue un peu plus construite...
Mais attention, cette bande dessinée possède tout de même de nombreux points positifs, qui ne sauraient être complètement effacés par un scénario qui m'a plongé dans les affres de la perplexité, au premier rang desquels le dessin. Je ne connaissais pas le travail de Tentacle Eye, et je suis littéralement tombée sous le charme de son univers aux ambiances singulières, oniriques, puissantes. Je me suis rapidement laissée emporter par les illustrations, et les textes, qui tiennent d'ailleurs très peu de place, sont passés au second plan. La mise en case est parfaite, à la fois précise et originale.
Mais attention, cette bande dessinée possède tout de même de nombreux points positifs, qui ne sauraient être complètement effacés par un scénario qui m'a plongé dans les affres de la perplexité, au premier rang desquels le dessin. Je ne connaissais pas le travail de Tentacle Eye, et je suis littéralement tombée sous le charme de son univers aux ambiances singulières, oniriques, puissantes. Je me suis rapidement laissée emporter par les illustrations, et les textes, qui tiennent d'ailleurs très peu de place, sont passés au second plan. La mise en case est parfaite, à la fois précise et originale.
Je pense que Le chant des Sabres est un titre trop personnel pour que j'accroche vraiment. Malgré tout, cet album reste une magnifique invitation au rêve et une ode à l'amour que j'ai apprécié pour sa poésie.
Le chant des sabres, Ozanam & Tentacle Eye
Éditeur : Casterman
Collection : KSTR
Paru en 2008
124 pages
16 €
ISBN 978-2-203-00367-5
9/26
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