17 août 2013

Le Cycle des Fourmis (1) : Les fourmis, Bernard Werber


Le temps que vous lisiez ces lignes, sept cents millions de fourmis seront nées sur la planète. Sept cents millions d'individus dans une communauté estimée à un milliard de milliards, et qui a ses villes, sa hiérarchie, ses colonies, son langage, sa production industrielle, ses esclaves, ses mercenaires... Ses armes aussi. Terriblement destructrices. Lorsqu'il entre dans la cave de la maison léguée par un vieil oncle entomologiste, Jonathan Wells est loin de se douter qu'il va à leur rencontre. A sa suite, nous allons découvrir le monde fabuleusement riche, monstrueux et fascinant de ces " infra terrestres ", au fil d'un thriller unique en son genre, où le suspense et l'horreur reposent à chaque page sur les données scientifiques les plus rigoureuses. Voici pour la première fois un roman dont les héros sont des... fourmis !
Waouh !

Attention lecteur, tu ne regardera plus jamais les fourmis pareil ! Je dois l'avouer, jusque là, je n'avais lu qu'un seul roman de cet auteur qui suscite toutes les passions et déchaîne les foules (il n'y a qu'à voir la file d'attente pour une dédicace au Salon du Livre de Paris...). Mais me voici donc mettre la main sur une vieille édition de ce premier opus qui lui a fait connaître le succès... et on comprend pourquoi !

Si l'idée même de thriller mi-humain, mi-« fourmiesque » est originale, le traitement de l'histoire l'est tout autant. Werber prête à ses protagonistes fourmis des agissement à la fois très différents mais pourtant très similaires à ceux des humains. Je m'explique : la société des fourmis, extrêmement spécialisée et organisée, possède une logique qui lui est propre : un mode de vie, des buts, du vocabulaire... (ça c'est pour le côté différent). Cependant, Werber, s'il ne s'attache pas à « humaniser » complètement les fourmis, relate leur quotidien de la même façon qu'il raconte les péripéties des humains. Le trouble est d'autant plus accentué qu'il n'existe pas de véritable coupure entre les aventures humaines et « fourmiesques » : on passe des unes aux autres en un clin d'œil, et il m'a parfois fallu quelques secondes avant de re-situer correctement l'action. Le comble est que j'ai finalement trouvé les héros fourmis plus attachants que les humains !

Emportés par le récit mené tambour battant où le suspense est omniprésent, on en oublierait presque que Les fourmis est également un récit didactique, richement documenté, qui nous sensibilise avec succès à l'écosystème propre aux fourmis et aux petites bêtes en général. Ajoutez là-dessus un soupçon de débat théorique inspiré des positions réelles du monde scientifique (les fourmis sont-elles toutes aptes à devenir chef ? Ou existe-t-il un mâle et une femelle alpha ? Etc), une bonne dose de batailles épiques entre insectes, des sentiments et des scènes de sexe torride (notamment entre deux escargots) et vous obtenez un roman riche et passionnant qui n'a pas fini de conquérir les cœurs !

Le Cycle des Fourmis (1) : Les fourmis, Bernard Werber
Éditeur : Le Livre de Poche
Paru en 1998
313 pages
6.10 €
ISBN 2-253-06333-9

5 mot(s) doux:

  1. J'ai lu les Fourmis il y a une dizaine d'année maintenant et j'en garde un merveilleux souvenir. Mon premier Werber.
    L'histoire était fantastique à travers mes yeux d'ado. Et c'est vrai, on ne regarde plus les fourmis comme avant. Je refuse dans tuer une seule volontairement maintenant xD

    RépondreSupprimer
  2. J'avais beaucoup aimé le premier et le 3e. J'avais trouvé le second moins bon.

    RépondreSupprimer
  3. Aaaaah Werber...

    Voilà un auteur intriguant. Qui pourrait avoir été invisible et insignifiant si il n'était pas capable de passer d'un chef d'oeuvre à une sombre bouse en un clin d'oeil.

    Je crois qu'au final c'est ça qui m'a toujours plu chez Werber... ce mélange entre maîtrise et maladresse qui te fait t'emerveiller quand tu lis "Les Fourmis", lever un sourcil d'indignation quand tu lis "Le Père de nos Pères". Qui te fait gonfler les joues d'ennui quand tu lis "Les Thanatonautes" et jubiler intérieurement a chaque nouvelle de "L'arbre des possibles".

    J'avoue que j'ai lu Werber quand j'étais ado car il était ouvertement fan d'AC/DC... et depuis je ne me lasse toujours pas de friser le waouh sur certaines de ses oeuvres et de me dire "mais que lis-je" sur d'autres.

    RépondreSupprimer
  4. J'ai commencé ce livre il y a quelques années, mais je n'ai jamais pu le terminer... En lisant ton avis, j'ai quand même envie de retenter l'expérience!

    RépondreSupprimer
  5. Je suis bien contente qu'il t'ait plu ! J'ai adoré le cycle des fourmis. Mais je dois dire que depuis quelques années, je ne lis plus les livres de B. Werber. Je les trouve bien moins intéressant que ceux datant de l'époque des fourmis.

    RépondreSupprimer

© Livr0ns-n0us, AllRightsReserved.

Designed by ScreenWritersArena