Les âmes sèches (1), Ozanam et Pagliaro

"Attends... comment une femme pourrait être à l'origine d'une maladie ?"

Coup de cœur !

  
J'ai découvert Ozanam avec le titre E dans l'Eau pour lequel j'ai eu un véritable coup de coeur. Depuis, il est devenu l'un de mes scénaristes préférés en matière de BD, et je suis toujours emballée par ses autres titres que je découvre peu à peu (vous pouvez retrouver un certains nombre de chroniques sur ce blog à partir de l'onglet "sommaire").

Cela faisait depuis sa sortie que je souhaitais lire la série Les âmes sèches, qui a la particularité d'être illustrée des personnes différentes à chaque tome. Malheureusement introuvable dans les bibliothèques de ma ville, j'ai fini par mettre la main dessus à l'Athenaeum et j'ai donc pu me plonger allègrement dans cette histoire qui m'a passionnée dès les premières pages. La 4° de couverture, très mystérieuse, est très représentative du contenu. L'intrigue est dense et s'épaissit au fil des pages, nous tenant en haleine tout du long. Mais laissez-moi vous en dire un peu plus...

Conrad est embauché pour être précepteur dans une riche demeure. Arrivé sur place, il apprend néanmoins que son élève souffre d'un étrange mal et n'est pas visible. Désoeuvré, il entreprend d'explorer le parc et découvre par hasard une maisonnette habitée par une envoûtante jeune femme qui cache pourtant de noirs secrets... Suite aux évènements étranges qui semblent se multiplier, il prend la plume pour écrire à son frère, Israël, avec lequel il n'a plus de relations de puis longtemps. Lorsque la correspondance s'interrompt brutalement, Israël décide de venir voir de plus près ce qui se trame dans cette sombre demeure. Il découvre alors que son frère s'est lié avec une mystérieuse femme du nom de Pandora...

 

J'ai instantanément été séduite par le dessin fin et délicat de Pagliaro, qui sert à merveille l'ambiance énigmatique. Le trait est très particulier et reconnaissable ; les visages expressifs. Une attention singulière est portée aux crayonnés qui permettent des jeux d'ombre et de lumière encore enrichi par un camaïeu de couleurs chaudes absolument ensorcelant.

Le récit se distingue par l'écart qui existe entre les illustrations et le texte. En effet, les images ne sont pas forcément représentatives de ce qui est raconté dans les bulles. Cela crée un effet de décalage d'autant plus intéressant qu'il s'adapte parfaitement à la narration, majoritairement sous forme épistolaire ou indirecte (puisque lhistoire nous est contée par Israël, qui reçoit peu à peu les lettres de Conrad et qui nous en explique son contenu). Cet écart permet également de remarquer une foule de petits détails qui éclairent le récit de façon implicite.
 

En bref, un vrai coup de cœur avec ce premier tome original et prometteur ! Une fois de plus, j'ai été surprise et conquise par Ozanam et son heureuse association avec Pagliaro. Une réussite !

Les âmes sèches (1), Ozanam et Pagliaro

Éditeur : Casterman

Collection : KSTR
Paru en 2011

121 pages

16 €

ISBN 9782203016934